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The dead girl

Par Rob Gordon
The dead girlQui dit film indépendant et casting foisonnant dit grosse curiosité, puisque autant de bons acteurs dans un si "petit" film ne peut qu'être une bonne nouvelle. D'où une certaine déception devant The dead girl, drame en cinq actes indépendants qui commence plutôt bien avant de s'effondrer en cours de route.
Le principe est simple : raconter l'histoire de cinq femmes liées de près ou de loin à la découverte du cadavre d'une jeune femme dans un champ. Cela commence par l'étrangère qui découvre le corps, et se terminera par la description des dernières heures de la victime. Cinq histoires liées à un même fait divers, mais racontées séparément, comme cinq courts-métrages juxtaposés. Une idée qui a déjà fait ses preuves par le passé, à condition de disposer d'un solide canevas polardeux ou d'histoires vraiment passionnantes. Le problème de Karen Moncrieff, c'est qu'on la sent très nettement perdre son inspiration à mesure que les scènes s'enchaînent. Ainsi, le premier segment (avec Toni Collete et Giovanni Ribisi) est le meilleur, et la qualité décroît ensuite de façon régulière. À tel point que les deux dernières parties tombent dans le sentimentalisme et le schématisme.
Dommage : la mise en scène efficace est une direction d'acteurs irréprochable aurait pu permettre au film d'atteindre des sommets. Ça aurait sans doute été le cas si The dead girl avait été à l'unisson de son premier segment, histoire sordide et glaçante mais traitée avec une grande justesse par une artiste dont on devine sans peine qu'elle possède un grand talent de portraitiste. Lui reste désormais à consolider son sens de l'intrigue et à ne pas se laisser emporter par ses travers larmoyants. On peut y croire.

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