Décorée par la reine Victoria et entrée au musée Tussaud, Florence Nightingale a d'abord été l'héroïne des champs de bataille de Crimée, où son dévouement sauva des dizaines de vies avant d'être à l'origine du métier d'infirmière. C'est grâce à ses écoles, en effet, que ce travail ne fut plus laissé aux prostituées et aux alcooliques, mais exercé par des professionnels.
Rencontre d'un auteur avec son héroïne
C'est au hasard d'une visite à Londres, très précisément au St. Thomas Hospital, que j'ai entendu parler pour la première fois de la Dame à la lampe. Sur un panneau, on pouvait lire : "Florence Nightingale Museum". Nighingale ? Comment dites-vous ? Nightingale ? Ce nom ne veut-il pas dire "rossignol" en anglais ? Quelque peu gêné, je me suis penché vers mon cousin, médecin, qui m'accompagnait ce jour-là, et lui ai avoué mon ignorance. "Shocking ! nightingale ? Mais cette femme est à l'Angleterre, ce que la Seine est à Paris ! Une icône ! Un mythe !"
J'avais évidemment tenté d'en savoir plus sur ce mystérieux personnage et, profitant de mon séjour à Londres, je me suis livré à une enquête qui, sans doute, aurait fait les délices d'Hercule Poirot.
Miss Nightingale... Née en 1820. Rebelle, mystique, passionnée, providence des soldats meurtris et agonisants, dans les tranchées de la guerre de Crimée, décorée par la reine Victoria de la Royal Red Cross. Etonnante figure, aussi riche que complexe, aussi contradictoire qu'admirable. C'est le résultat de cette enquête qui est devenu, au terme de deux années, ce roman.