L’été est très maigre en sortie cinéma. Pas de quoi rentabiliser ma carte UGC/MK2, puisque la dernière fois que je suis rentré dans une salle obscure, c’était pour le film Jeunesse de Justine Malle, il y’a un mois. Septembre arrive à grand pas, et plein de films tentants avec : Grand Central, Jeune & jolie, Le prochain film, Romeos, Gare du Nord, etc.
Mais heureusement, il existe des films en salles pour patienter jusque là, et Les Apaches fait partie de ceux là.
Corse / Extrême Sud / L’été.
Pendant que des milliers de touristes envahissent les plages, les campings et les clubs, cinq adolescents de Porto-Vecchio trainent. Un soir, l’un d’eux conduit les quatre autres dans une luxueuse villa inoccupée… La bande y passe clandestinement la nuit. Avant de partir, ils volent quelques objets sans valeur et deux fusils de collection. Quand la propriétaire de la maison débarque de Paris, elle se plaint du cambriolage à un petit caïd local de sa connaissance…
Premier long métrage de Thierry de Peretti, Les Apaches est une plongée obscure et moite dans l’île de Beauté. On suit une bande de jeune, avé l’assent Corse, dans une maison bourgeoise de l’île. Seul hic, cette maison n’est pas la leur. On pense donc au dernier film, à priori chiant, de Sofia Copolla, The Bling Ring. Mais c’est surtout à Spring Breakers que Les Apaches m’a fait penser puisque la violence vient transpercer l’écran, faisant du paradis un enfer.
Thierry de Peretti filme l’antagonisme de l’île : le modernisme (avec les touristes) et les valeurs ancestrales. Il dévoile l’envers du décor, avec des paysages pas toujours paradisiaques. Les jeunes semblent souvent blasés, souhaitant pour certains, quitter l’île à tout prix alors que d’autres veulent rester.
Mention spéciale à tous les acteurs, ultra convaincants, et à la réalisation parfois clipesque, mixant une ambiance à la fois fiévreuse et glaçante.