Au cours des derniers évènements tragiques qui parcourent l'Egyte il faut aussi
remettre les pendules à l'heure et bien montrer que les Frères musulans ne sont pas des victimes. Ils déploient une stratégie du martyre et s'opposent à toute liberté de conscience dans ce
pays et nous apprenons que 1500 coptes ont été agressés par ces mêmes frères musulmans dans toute l'Egypte. Les Frères bloquent le pays depuis des semaines (stations services, routes,
électricité...), attaquent les maisons et commerces chrétiens. Pendant la présidence Morsi de nombreuses jeunes filles chrétiennes ont été enlevées par les islamistes, dans l'indifférence du
gouvernement. Alors que 80 églises, 4 monastères et 5 écoles chrétiennes ont été ataqué depuis mercredi dernier par les pro-Morsi il est temps de revenir aux sources de l'idéologie de ce
mouvement des Fères Musulmans... Il faut mettre en lumière les déclarations et surtout l'ensemble des écrits de cette communauté religieuse ultra et extrémiste. Les documents publiés sont
édifiants et surtout ne peuvent en aucun cas rassurer d'une part les chrétiens d'Egypte et d'autre part tout egyptien animé d'un sentiment de démocratie, d'un sentiment laïc! Citons par exemple
le numéro 56 de la revue "da'wa", publication officielle de la confrérie, où le cheikh Muhammad Abdullah al-Khatib a publié plusieurs mesures anti-chrétiennes y compris la destruction d'églises
et la prohibition d'enterrer les "impurs" infidèles chrétiens près des tombes musulmanes! ( on est bien loin du vivre ensemble de nos cités ). Et rappelons que dernièrement encore M. Morsi se
vantait qu'il "allait réaliser la conquête islamique pour la deuxième fois et que tous les chrétiens se convertissent à l'islam, ou bien payent la jizya". ( c'est presque un droit
coutumier à l'islam en l'espèce que Morsi voulait instituer ou restaurer. Le principe est clair convertissez vous ou sinon payez, soyez exploités en raison seule de votre différence! Un droit
issu de la Charia et bien éloigné des princies émancipateurs de notre état de droit qui garantit à chacun la liberté d epenser et de religion! ). La position anti-chrétienne de Abdullah al-Khatib a été rappelée en 2007 et ce rappel figure encore aujourd'hui sur le site
officiel de la confrérie, Ikwanweb.com. Il traite de la question copte:
"Le point le plus important de désaccord entre les membres du Bureau exécutif,
est l'attitude à adopter envers les Coptes. Les projets du programme ont parlé des Coptes, si ils peuvent assumer des emplois publics, ou intégrer le ministère de la Défense. Discuter de cette
question fut généralement abordée sous l'angle de tous les non-musulmans, les coptes ou les Juifs!.
Cette attitude est venue après l' objection du Cheikh Mohamed Abdullah
Al Khatib, (qui édicta la célèbre fatwa de ne pas concéder la construction d'églises dans les nouvelles villes ouvertes, comme Al-Maadi, Héliopolis, New Cairo, et autres). Les membres du
Bureau se sont arrêtés avant d'aborder directement ces points en réponse à l'objection de Al Khatib, avec d'autres comme Sabri
Arafa, Mohamed Hilal, et Mahdi Akef lui-même."
Depuis le 14 août
un document a été découvert sur le site officiel du parti de la liberté et de la justice, expression politique de la confrérie. Il incite les partisans à incendier les églises...
En voici la traduction française:
Parti de la liberté et de la justice - Helwan
"Le Pape de l'Église [Tawadros II, Pape de l'Eglise copte] a contribué au renversement du premier Président islamique élu
[l’ex-président Morsi].
Le Pape de l'Eglise a qualifié la charia islamique de loi arriérée, inflexible et régressive.
Le Pape de l'Église commandite les Black Bloc pour répandre le chaos et le banditisme, et attaquer des
mosquées.
Le Pape de l’Église a demandé aux coptes de participer aux manifestations du 30 juin pour renverser le Président
islamique.
Le pape de l'Eglise s'est opposé aux articles [de la constitution] sur l’identité islamique et s’est retiré de la
commission constitutionnelle.
Le Pape de l'Église est le premier à avoir répondu à l'appel du [Général] el-Sissi demandant de lui donner un
mandat pour tuer des musulmans, aboutissant à la mort de 500 personnes (avant le massacre d'aujourd'hui [14 août]).
Le Pape de l'Église a envoyé au comité constitutionnel actuel un mémorandum demandant l'abrogation des articles
sur la charia.