Pendant longtemps, je ne pensais absolument pas acheter un ebook. Pour pleins de raisons. Et puis j’ai commencé à m’intéresser d’un peu plus près à la chose, à chercher à savoir si l’objet pouvait m’être d’une quelconque utilité. J’ai commencé à regarder un peu ce qui se faisait en magasin, comparer les prix, les tailles… etc. La question que je me posais encore : niveau confort de lecture ça donne quoi ? Et puis un collègue m’a prêté sa liseuse pendant quelques jours, j’ai donc pu tester. J’ai approuvé. J’ai acheté un ebook.
Aujourd’hui, me voilà donc en possession d’une Kindle, et mon Kindle je l’adore !!
Oh, mais ne vous inquiétez pas ! Mes livres papiers aussi je les aime d’amour. Chez moi, j’ai une bibliothèque plus que fournie, et je continue de l’alimenter régulièrement. Sauf ces deux derniers mois où j’ai décidé de stopper mes achats livresques en vue de mon déménagement en octobre. Mais bon, avec les quelques 45 livres non lus, j’ai de quoi voir venir un peu. Sans compter ceux que j’emprunte aux amis, à la bibliothèque, etc. Et sans compter mon cher ebook, bien entendu.
A part ça, j’ai commencé à faire un tri dans mes quelques 150 livres déjà lus. Parce que mine de rien, 150 livres ça prend de la place. Et si je veux pouvoir en racheter d’autre après, bah faut bien faire des sacrifices.
Je vais donc vous livrer mon ressenti sur les avantages et les inconvénients de l’Ebook, selon ma propre expérience.
Lorsque l’on parle de comparer le livre papier et le livre électronique, la réflexion qui revient le plus souvent est : « Avec un ebook on n’a pas le plaisir de tourner les pages, y a pas l’odeur du papier, un ebook n’a pas d’âme » (ce qui me fait rire, ce sont les gens qui sortent cet argument, alors qu’ils lisent 2 livres par an à tout casser… si, si j’en connais !). Je suis en partie d’accord avec cela.
C’est vrai que connaître l’impatience de tourner une page parce que l’histoire monte en intensité et que j’ai trop hâte de savoir ce qui va suivre, ce n’est pas tout à fait la même chose que de cliquer sur un bouton. Pourtant, techniquement il s’agit dans les deux cas de passer d’une page à une autre, mais moije trouve ça plus cool de tourner une page papier.
L’odeur du livre est une chose qui m’indiffère complètement. C’est vrai, ils n’ont pas tous la même odeur… quoique pour certains j’aurais été incapable de trouver une quelconque différence. Mais à part ça… bah rien ! ça ne me fait ni chaud ni froid de sentir mes livres, je ne les aime pas plus.Tant qu’ils ne puent pas à trois mètres à la ronde, moi ça me convient.
Et l’âme du livre alors ? L’âme d’un livre, c’est son vécu, son parcours, le fait qu’il ait été corné, abîmé, jauni… etc, bref, le fait qu’il ait eu une vie.
Sur ce point je suis assez partagée. D’un côté j’y accorde beaucoup d’importance si le livre m’a été offert. Une amie qui vous envoie le dernier roman qu’elle a lu et qu’elle a kiffé, la grande-tante qui te donne une livre de sa bibliothèqe personnelle… là oui, je suis fière de recevoir ledit livre parce que je l’ai reçu dans des conditions particulières.
En revanche, lorsque j’achète un livre d’occasion ou que j’en emprunte un à la bibliothèque, cette fameuse âme du livre n’a aucun intérêt pour moi. Je me cogne de savoir que c’est madame Tartempion qui l’a emprunté juste avant moi. Je me contrefiche de savoir que le livre d’occasion que je viens d’acheter est resté pendant 10 ans dans la bibliothèque de la vieille qui est morte la semaine passée. D’ailleurs, je n’achète jamais de livres ayant trop vécu, les feuilles jaunies par le temps ça me rebute quelque peu. Sans acheter systématiquement du neuf, j’accorde une certaine importance à la qualité du papier.
Moi, la première chose que je demande à un livre, c’est de me raconter une histoire, en même temps, c’est un peu le but premier d’un livre). Ce que je recherche en premier lieu, c’est de pouvoir m’évader, d’apprendre, me cultiver, éprouver des sentiments à travers ma lecture. Et ça, je peux l’obtenir aussi bien avec un livre papier qu’avec un ebook. Et comme aujourd’hui nous avons le choix entre deux supports différents, après tout pourquoi m’en priverais-je ?
Bon, faut que je vous explique pourquoi exactement j’ai voulu avoir une liseuse électronique.
Tout simplement pour pouvoir lire tous les romans tombés dans le domaine public, c’est-à-dire c’est écrits avant 1940 (je crois). A ce jour, beaucoup ont été numérisés et sont donc téléchargeables gratuitement sur les sites appropriés. Oui mais, vous allez me dire que l’on peut les trouver en bibliothèque, les emprunter si on ne veut pas les acheter. C’est vrai. Sauf que si l’on n’a pas de bibliothèque près de chez soi, l’ebook peut être une très bonne alternative (j’habite près de Paris, je bosse à Paris : ce « sauf que » ne me concerne donc pas ^^).
Par contre, ce qui m’intéresse personnellement, c’est le fait que je puisse conserver ledit livre aussi longtemps que je le veux, contrairement à un emprunt en bibliothèque. Parce qu’en lisant un classique, je ne cherche pas à posséder l’objet (surtout si c’est un livre de poche avec une couverture moche), mais à connaître le contenant, l’histoire quoi. On en revient donc à ce que je disais un peu plus haut.
L’autre raison de cet achat est bien entendu un gain de place. Pas tant dans ma bibliothèque que dans ma valise quand je pars en voyage. Parce que mine de rien, pouvoir transporter quelques dizaines de livres (ce que j’ai pour l’instant sur mon kindle) dans quelques grammes, bah ça allège sacrément la valise. Euh… faut être honnête, à chaque fois que je suis partie, je n’ai pas eu le temps de lire plus d’un livre, entre les sorties, les visites, etc. Mais psychologiquement, ça me rassurait de savoir que j’avais de quoi voir venir niveau lecture. Finalement c’est un peu comme la photo numérique : on part trois jours en vacances, on s’arme de la carte mémoire 32 GO « au cas où… », genre chaque fois qu’on part on va dans un super lieu trop génial qui mérite qu’on prenne 15000 photos :-D.
Après plusieurs mois de test, je ne regrette pas du tout d’avoir investi dans un ebook et lui trouve vraiment pleins d’avantages : Le fait d’avoir une bibliothèque à portée de main, un outil léger à emporter, mais également un très bon confort de lecture. Je peux lire facilement 1 heure sans me fatiguer les yeux. En plus, les batteries sont très économes, pas besoin de le recharger toutes les 2 heures, contrairement aux téléphones portables…. Et toujours à propos de confort, les ebooks permettent d’adapter la taille des caractères, chose qui s’avère utile pour les personnes souffrant de déficiences visuelles, plus ou moins grandes. Je sais qu’il existe des livres imprimés en gros caractère, mais il me semble que l’offre est assez rare.
Cependant, aussi super que soit le livre électronique, je suis persuadée qu’il ne remplacera jamais totalement le livre papier. En tout cas, il est hors de question pour ma part que je me mette au tout numérique. Et ce, pour beaucoup de raisons.
Un de mes grands passe-temps est d’aller flâner dans les librairies, pour trouver des idées de lectures futures, pour le plaisir de craquer sur un livre repéré au détour d’un rayon. Une librarie c’est un endroit source de tentation, et j’adore ça ! Concernant mon ebook, je télécharge utile, c’est-à-dire que quand je me connecte, je sais exactement ce que je veux et j’avoue que le site Amazon ne me donne pas envie de « flâner ». Pour moi, c’est très important d’avoir la possibilité de découvrir un livre « par hasard », et j’ai beaucoup plus de chance de le trouver dans une librairie que sur un site avec une liste classée par ordre alphabétique.
J’aime les beaux livres, les belles couvertures. Il m’arrive très souvent d’acheter un livre juste parce que la couverture elle est trop belle (après, le roman ne l’est pas toujours autant, mais ça c’est une autre histoire). Je trouve qu’une bibliothèque personnelle avec des jolis livres dedans, bah ça le fait grave ! Certaines personnes aiment sentir leurs bouquins, trouvent un reconfort dans l’odeur d’un livre qui a vécu, moi j’aime contempler les belles couvertures de ma bibliothèque, ça me met de bonne humeur. Regarder une couverture sur un livre électronique ne représente pour moi aucun intérêt. Une raison supplémentaire qui m’amène à continuer de fréquenter les librairies.
Lorsque je lis un ebook, il y a une chose qui m’a quelquefois perturbée : la taille du livre. Je m’explique !Quand vous vous trouvez face à un livre, vous pouvez éprouver la grosseur de l’ouvrage, vous faire une idée du temps que vous allez mettre pour le lire, selon le nombre de pages, la taille des caractères, etc. Avec un livre électronique, c’est plus compliqué. Ok, si je vois inscrit 525 pages, je sais que ça représente un gros morceau. Mais le plus perturbant c’est pendant la lecture je trouve. Parce que pour moi, savoir que j’ai lu 32% du livre, ce n’est pas la même chose que de pouvoir constater visuellement l’épaisseur du bouquin qu’il me reste à lire.
A l’heure actuelle, tous les livres ne sont pas encore numérisés. Même parmis ceux tombés dans le domaine public. Et oui, le choix des livres numériques gratuits est encore assez « restreint », c’est donc bien utile d’avoir une librairie ou une bibliothèque qui propose cette œuvre que l’on a tant envie de lire.
Petite remarque personnelle : je trouve que le terme restreint est largement exagéré (d’où mes guillemets), parce que quand toutes ces personnes qui se plaignent du manque de choix auront lu les quelques 2000 œuvres proposées, là oui elles pourront râler….
Sur un livre papier, tu peux avoir la chance d’avoir une dédicace personnalisée apposée sur la première page. Peut-être que sur un livre numérique aussi, j’en sais rien. Mais je trouve ça beaucoup plus classe une dédicace écrite pour de vrai sur du papier qu’un mot (même très sympa) inséré sur un ebook. Ça n’a pas du tout la même valeur à mes yeux. De même qu’un mail envoyé pour prendre des nouvelles n’a pas le même charme que recevoir une carte postale, même si c’est juste pour faire un coucou depuis le village de vacances.
En résumé, le livre papier a encore un bel avenir dans ma bibliothèque personnelle et n’est pas prêt de disparaître totalement au profit du numérique.
Après vous avoir exposé les raisons personnelles, je vais m’attarder sur quelques questions plus générales sur les deux supports.
Avec l’Ebook, il y a risque de tout perdre les livres si ça tombe en panne. Il faudra donc le racheter, le retélécharger. C’est vrai. Aussi vrai qu’un livre papier peut brûler, tomber dans l’eau, être oublié dans un bus.
Avec un Ebook, c’est du papier en moins d’utilisé, on fait donc un geste pour la planète. Alors là, je ne suis absolument pas convaincue !! Aujourd’hui, des maisons d’éditions utilisent du papier recyclé et sont de plus en plus attentives à l’aspect écologique. Concernant les batteries et toute l’électronique présente dans un ebook, je n’en dirais pas autant. Je ne suis vraiment pas persuadée qu’un ebook soit des plus écologique.
Un livre électronique, même gratuit, il faut une liseuse pour le lire. Cela demande donc un investissement. Pour lire un livre papier, nul besoin d’appareil, et il est possible de s’inscrire dans de nombreuses bibliothèques gratuitement.
Conclusion de tout ça, j’aime mon Kindle, j’aime mes livres papiers et je suis certaines qu’ils vont parfaitement cohabiter chez moi pendant un bon bout de temps :-D
Et vous, vous en pensez quoi des ebook ?
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