Il grandit déjà hors de moi, ses racines dans mon pot, mais ses branches captent désormais le monde qui l'attend, il tend vers lui. La nuit encore, il se replie sur moi, s'abandonnant totalement à mes bras, à mon odeur. Il y puise le lait, la sève, les dernières gouttes dont il a besoin avant que ce pot ne soit trop petit pour lui. Il est printemps, je suis l'été, il a hâte d'être grand.
Comment lui expliquer l'aube ? On ne la saisit que passée.