Les organisateurs de lotos-bingos maltraités comme des gangsters
Publié le 18/08/2013
Des organisateurs d'inoffensifs lotos-bingos ont la désagréable surprise de se voir traités avec une agressivité qu'on espèrerait réservée à des criminels.
Quand une journaliste fait du beau travail en attirant l'attention sur de clairs abus de pouvoir des autorités, et en les condamnant sans retenue, il faut le crier haut et fort, sur tous les toits.
C'est ce qu'a fait Delphine de Mallevoüe pour Le Figaro, dans son article intitulé "Haro sur les lotos-bingos".
Nous connaissons l'état actuel du pays. L’État est aux abois, et nous savons que, depuis des millénaires déjà, quand il manque de moyens, il devient agressif.
Il s'arroge quelques monopoles de légitimité, à l'égard de laquelle il est permis de douter, et il s'applique ensuite à la faire respecter avec une froide implacabilité qui révèle le fond de sa vraie nature. Dans le cas qui a intéressé Mme Mallevoüe, il s'agit d'activités ludiques de lotos-bingos. Naturellement, ces jeux s'accompagnent de petits gains, en général comptés en centaines d'euros.
Aucune souplesse pourtant de la part des autorités à réprimer le plus durement ces inoffensives séances. Comme le décrit l'article :
Comme des truands, Véronique, Catherine, Jean-Pierre ou encore Christine ont connu l'interpellation à domicile à 6 heures du matin, les perquisitions, la garde à vue, le procès en correctionnelle, des peines d'amende et de prison. 650.000 euros en appel pour Bruna, petite retraitée de Bergerac, 400.000 euros pour Patricia, à Nantes. 2,6 millions pour Philippe, à Colmar, etc.
Ou encore :
"Ils confondent le chiffre d'affaires réalisé par et pour les associations, donc la recette brute, avec le montant payé au prestataire !" s'indigne Me Dominique Gouze, avocat d'Annie. "C'est d'une hypocrisie et d'une mesquinerie rares. On ne peut pas payer un impôt sur une somme qu'on n'a pas touchée !"
Par les temps qui courent, où rien n'échappe aux tentatives de contrôles débridées de tous les aspects de nos vies, comme on a pu le voir dans les cas de la cigarette électronique, du tabac en général, ou de la traque incessante des automobilistes, pour ne prendre que ces exemples, comment ne pas sentir monter autour de nous une sensation carcérale, une atmosphère étouffante ?
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