Je vous présente un article du Parisien qui souligne cet indispensable travail de mémoire.
Fils de maquisard des maquis cévenols je suis depuis toujours particulièrement attentif à ce que la mémoire de ces milliers d'inconnus pour la plus part engagés dans un combat total et mortel
contre les troupes de l'occupant allemand [ Wehrmacht et SS indissociables dans la terreur et le maquis a du subir les assauts sauvages et brutaux de ces troupes confondues en
une même volonté d'écraser le sursaut de dignité de ces jeunes patriotes ) ne soit pas enfoui dans le silence, l'oubli qui devient indécent au regard des souffrances subies pour
l'accomplissement de notre libération. C'est un combat où la culture a pu prendre tout son sens car il s‘agissait également de résister à une hégémonie culturelle imposée par une Allemagne
désireuse de gommer tout notre socle identitaire.
Le travail de mémoire pour ces jeunes fusillés, exécutés, déportés est un ciment qu'il ne faut pas gâcher. Notre ami, Loïc Damiani, entreprend depuis des années de suivre un chemin pour
retrouver les traces de cet honneur résistant qui se devrait d'être un modèle de défense républicaine. Ces noms sortis d'un néant et gravés sur notre monument aux morts dans le tragique de leur
destin nous transmettent un exemple. Dans quelques jours, le 11 septembre, on commémorera le quarantième anniversaire de l'assassinat de Salvador Allende et de la fin de l'expérience de
l'Unité Populaire. Là aussi des résistances se sont levées. Des résistances sociales, humanistes et généreuses contre le fascisme, contre le crime. Le crime allemand comme le crime
de la junte chilienne ( où une poignée de nazis expatriés de la défaite allemande donnait un coup demain sanguinaire dans la répression ) doivent reste présents dans nos
mémoires.