Les engagements de François Hollande, épisode 3 - "Redonner espoir aux nouvelles générations"

Publié le 17 août 2013 par Copeau @Contrepoints

Le projet de François Hollande se déclinait selon 4 axes : "redresser la France", "rétablir la justice", "redonner espoir aux nouvelles générations" et mettre en place "une république exemplaire et une France qui fasse entendre sa voix". Où en sommes-nous ? Les jeunes générations sont pleines d'un espoir nouveau : celui de partir.

Par Baptiste Créteur.

François Hollande a fait de la jeunesse un thème important. La jeunesse, c'est l'avenir d'un pays, et dans un pays comme la France, la jeunesse souffre. Elle se trouve en bonne place dans le projet de François Hollande, sans pour autant que son sort s'améliore.

Elle souffre avant tout du chômage. Les emplois d'avenir sans avenir, les contrats de génération qui génèrent peu de contrats et des parcours professionnels de moins en moins sûrs n'aident pas vraiment les jeunes à trouver un emploi. L'inversion de la courbe du chômage, à laquelle seulement 16% des Français croient, ne surviendra pas, parce que le président ne s'attaque pas aux vraies causes du chômage.

Ce n'est pourtant pas si compliqué. Pour réduire vraiment le chômage, ce ne sont pas de manipulations statistiques ou de contrats précaires financés par la dépense publique dont la France a besoin, mais d'une baisse du coût du travail.

Cela ne veut pas dire baisser les salaires, loin de là. Ce qui coute cher, ce ne sont pas les salaires, ce sont les prélèvements sur les salaires, qui financent notamment l'inefficacité de Pôle Emploi. Ils financent aussi un État démesuré qui intervient dans tous les domaines de la vie des citoyens du berceau à la tombe, et un État-providence qui coute de plus en plus cher pour offrir de moins en moins.

Ce qui coute cher, c'est aussi un système éducatif auquel on donne toujours plus de moyens mais qui donne toujours d'aussi mauvais résultats. En se focalisant sur la quantité plutôt que sur la qualité et en revoyant sans cesse les exigences à la baisse, en adoptant des méthodes qui n'ont pas fait leurs preuves et en refusant de les remettre en question, en cherchant à faire de l'école un lieu d'enseignement de la morale plutôt qu'un lieu d'apprentissage, on ne favorise pas vraiment le succès des générations futures.

On ne peut pas négliger le coût de l'énergie sur la compétitivité. Les factures énergétiques sont de plus en plus lourdes pour les particuliers et les entreprises, non seulement parce qu'on adopte des technologies inefficaces, mais aussi parce qu'on se refuse à développer une énergie bon marché : le gaz de schiste.

L'exception culturelle française, qui vaut bien pour le gouvernement qu'on empêche un accord de libre-échange qui aurait considérablement favorisé l'échange et la création de richesse, coute cher ; mais la culture d’État sera maintenue, les politiques en ont bien trop besoin - pour capter les votes de la jeunesse.

Les jeunes n'ont donc pas plus d'espoir avec François Hollande comme président. Il leur reste un espoir cependant. Il y a quelques années, la statistique du nombre de jeunes désireux de rejoindre la fonction publique impressionnait ; la soupe est bonne, la place est chaude et garantie. Mais aujourd'hui, c'est le nombre de jeunes qui veut quitter la France qui impressionne, et parfois inquiète. Il s'agit en réalité d'un clivage entre deux jeunesses : celle qui succombe aux charmes du collectivisme, et celle qui embrasse l'individualisme.

Quitter la France, c'est quitter un pays aux perspectives sombres qui prend de plus en plus la direction d'un petit paradis communiste où les soins sont gratuits quand on trouve un hôpital équipé, le logement bon marché quand on est assez connecté pour disposer d'un HLM, l'éducation gratuite mais s'apparente plutôt à de l'endoctrinement, et où la vie de ceux qui aspirent à être libres et responsables est un enfer.

Les jeunes quittent la France, et on leur demande de revenir forts de leur expérience ou de rester pour mener les combats qui doivent être menés - et, accessoirement, pour financer un État prochainement en faillite. Ils ont raison de partir, d'autant plus que les perspectives sont meilleures ailleurs.

Chez nos voisins allemands par exemple, qui manquent de main-d’œuvre. Ou au Royaume-Uni, en Australie, en Suisse, au Canada, en Nouvelle-Zélande... La Terre est vaste ; François Hollande aura permis aux jeunes de s'en rendre compte.

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