Philip Morris International est une compagnie de tabac indépendante et autonome qui s’est séparée de son ancienne société mère Altria (MO) le 28 Mars 2008. Il s’agit du plus grand producteur mondial de produits du tabac, avec 15,7% de part de marché hors Etats-Unis. Le siège opérationnel est situé à Lausanne, en Suisse, depuis 2002. Depuis le spin-off opéré par Altria, le siège social est situé à New York. En vertu des accords de séparation, PMI n’opère cependant pas aux États-Unis (qui restent le territoire de Philip Morris USA, société avec qui elle partage le nom des marques mais qui lui est complètement distincte).
Une des raisons de la scission de PMI de Altria Group provient de la différence de la demande pour les ventes internationales de tabac par rapport au marché domestique. En effet, alors que les ventes internationales continuent à croître, le chiffre d’affaires domestique d’Altria est en déclin à cause des taxes importantes prélevées par le gouvernement sur le tabac et de l’image négative de l’industrie du tabac aux États-Unis.
Les 25 premières marques de Philip Morris International sont Marlboro, L&M, Bond Street, Philip Morris, Chesterfield, Fortune, Parliament, Lark, Morven Gold, 234 cigarettes, U Mild, Next, Optima, Red & White, Muratti, Diana, Merit, Champion, Virginia Slims, Apollo-Soyuz, Hope, Delicados, Longbeach, Minak Djinggo, Marathon.
PM offre un rendement courant généreux de 3.9%. C’est certes moins que le rendement moyen à long terme (4.56%), mais c’est quand même pas mal par les temps qui courent. De plus la croissance annuelle moyenne du dividende est soutenue, avec 12.55%. Le ratio de distribution reste quant à lui correct, avec 66.83%, ce qui laisse assez de marge pour continuer assurer le paiement du dividende, voire même de continuer à le faire progresser, même en cas de baisse des bénéfices.
La faiblesse de PM, c’est clairement sa volatilité, avec 29.72%, ce qui peut facilement décourager plus d’un investisseur. Par contre cette volatilité n’est pas trop liée aux fluctuations du marché, ce qui est attesté par un bêta de 0.87.
Philip Morris International emploie environ 75’300 personnes dans le monde. Ses produits sont manufacturés dans plus de 50 usines à travers le monde entier : les principales usines sont situées aux Pays-Bas (Bergen op Zoom), Russie (Saint-Pétersbourg), en Allemagne (Berlin), Turquie (Izmir), Pologne (Cracovie), Ukraine (Kharkiv) et au Portugal (Albarraque). Neuchâtel en Suisse abrite l’usine de Philip Morris Products SA (anciennement Fabriques de tabac réunies), ainsi que le centre de Recherche et développement du groupe.
En 2010, PMI a vendu 899 milliards de cigarettes sur plus de 160 marchés (Union européenne 223 mia; Europe de l’Est, Moyen-Orientet Afrique 289 mia; Asie 282 mia; Amérique latine et Canada 105 mia), soit 16 % du marché international hors États-Unis1. Au niveau mondial, elle est le deuxième producteur de cigarettes, le premier étant le monopole chinois du tabac China National Tobacco Corporation (CNTC).
La production et la vente hors Etats-Unis rendent PM résistant aux fluctuations du billet vert, alors même qu’il s’agit de sa monnaie de référence. Ainsi le titre affiche ainsi un $risk de -0.4, ce qui signifie que la valeur de PM en CHF a même tendance à augmenter lorsque le dollar baisse. C’est toujours bon à prendre quand on décide d’investir dans une monnaie qui est connue pour être structurellement faible.
Au final PM reçoit un rating de 3 étoiles, soit un bon rapport rentabilité/risque. Le rendement est attrayant par les temps qui courent, les dividendes affichent une croissance soutenue et malgré cela la société ne dilapide pas tout son bénéfice pour récompenser les actionnaires. De plus, en joker, PM se protège lui-même contre la faiblesse de sa propre monnaie. Dommage néanmoins que le titre soit aussi volatil, car cela augmente le risque d’achat au mauvais moment, ou de se laisser guider par ses émotions lors de trop grosses hausses, ou baisses…
Sources : Wikipedia, Wikinvest, Swissquote, Yahoo Finance, dividendes.ch