Quoi de plus lugubre qu’un jour de fête, un jour férié, un jour chômé, dans une ville grouillante de touristes, désertée par ceux que l’on aime. Quoi de plus sinistre que de se balader sans raison, remonter la foule, se frayer un passage, et croire sentir des écailles de saumon recouvrir notre corps.
Sa tristesse comme un boulet, on part en quête de la réparation, du petit supplément d’âme … dans les rayons de Séphora … et se heurte au rideau baissé.
Ceci explique cela, et patati et patata, on a un gros besoin de réconfort, faire un truc transgressif, un truc somme toute pas grave sauf pour les grincheux, les pisse-froid, les rabat-joie, les obsessionnels des 500 grammes de trop, des 5 fruits et légumes par jour. On a une envie de glace, comme une rébellion, brandir un cornet comme un doigt d’honneur.
Alors on se dirige vers le plus proche dealer, et constate que l’on n’est pas seule, qu’il nous faut prendre un ticket, et puis patienter, bousculée, ballotée, assourdie par les braillards, et leurs familles fleurant bon l’ambre solaire et la sueur.
Alors on renonce, on peste, on décide que ça ira, que la situation est peut-être grave, mais pas désespérée, que l’on saura s’en passer, on se berce d’illusion. Parce que lorsque l’on a une idée en tête, elle ne nous quitte plus, et lorsqu’elle est alléchante elle vire à l’obsession. Enfin vous je ne sais pas, mais pour moi il en est ainsi, moi je ne lâche pas l’affaire, je m’offre une deuxième chance, voire une troisième, quand c’est pour la bonne cause.
Bref aujourd’hui, je me suis acheté un mac fleury. C’est gras, c’est riche, c’est pas bien, je sais, mais je ferais bien ça tous les jours.
Oui, je sais, ma vie est passionnante depuis quelque temps
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