[CLASSEMENT] - 6 - American Horror Story : Asylum (Saison 2)

Publié le 15 août 2013 par Delromainzika @cabreakingnews


La première saison de American Horror Story avait divisé les critiques dans le sens où pour certains, Ryan Murphy aurait fait dans la surenchère. Alors certes, il y a toujours un petit côté excessif dans cette série mais je trouve que c'est justement fait pour transformer cet univers en vrai film d'horreur de 13 épisodes. Quand Ryan Murphy avait annoncé que la saison 2 ne serait pas la suite directe de la saison 1 mais une histoire totalement différente, je dois avouer que j'ai trouvé l'idée assez ingénieuse. Celui à qui l'on reprochait de ne pas réussir à faire des séries sur la longueur se renouvelle chaque année avec son comparse de toujours Brad Falchuk. L'association de tout ce beau monde et de maître de l'horreur comme James Wong ou encore le brillant Tim Minear, qui va écrire les meilleurs épisodes de la série (aussi bien en saison 1 qu'en saison 2). American Horror Story : Asylum nous plonge alors dans les années 60 et les aventures d'un asile psychiatrique pas très catholique et pourtant géré par la soeur Jude Martin, incarnée par la brillante Jessica Lange (qui mériterait encore une fois un trophée cette année aux Emmys).
S'éparpillant encore une fois dans de multiples intrigues et sur une multitudes de sujets plutôt surprenants, cette saison va avant tout nous raconter l'histoire du tueur en série Bloody Face. Si le nom pourrait faire référence au pire film d'horreur en Direct to DVD que l'on ait pu voir, globalement c'était un personnage particulièrement fascinant. D'une part car Zachary Quinto va lui donner sa folie, son regard pervers (on se souvient de l'acteur dans Heroes), etc. American Horror Story : Asylum c'est aussi l'histoire d'une journaliste, Lana Winters, qui veut découvrir ce que cache cette asile et va pour cela commencer à poser des questions qu'elle n'aurait pas dû et se retrouver ainsi enfermée elle aussi. Si les facilités sont de mises, globalement la série prend petit à petit forme pour nous offrir des épisodes explosifs mettant en scène à merveille le talent presque bipolaire de tout ce beau monde. de Lizzi Brocheré dans le rôle de Grace à Zachary Quinto en passant par Jessica Lange qui va passer de la soeur avide de pouvoir à la femme désavouée et ruinée sans parler de Lily Rabe, brillante interprétation du Diable en lui-même.
A mes yeux il n'y a eu qu'une erreur de faite dans cette saison 2 c'est l'histoire de Kit Walker. Si cela débutait bien, le parallèle façon Dark Skies (avec Keri Russell) était particulièrement raté. Mais ce n'est pas grave car la série ne cherche pas à nous montrer cela tout le temps ce qui permet de s'amuser un peu plus. Quelques apparitions funs au présent (avec Adam Levine) parviennent à offrir à American Horror Story : Asylum son lot d'amusement plutôt efficaces et cocasses. Le but n'est pas non plus de nous plonger dans un film d'horreur pompeux mais bel et bien de nous raconter des atrocités avec un certain goût pour l'ironie. L'un des personnages qui m'a le plus surpris c'est certainement Arthur Arden incarnée par le brillant James Cromwell. Ce personnage était parfait de tous les points de vue et ce même si au fond on aurait très bien pu entrapercevoir tout autre chose. La fin de la saison est aussi assez folle, mettant encore une fois à service les talents de Dylan McDermott pour nous faire plus rire que peur.
La saison 2 de American Horror Story : Asylum était donc plus équilibrée et va permettre au travers de cet asile et des multiples personnalités de chacun à justifier l'univers particulièrement sale et grossier de cette série aux intrigues diverses et variées. Ryan Murphy et son équipe nous délivrent donc un divertissement sans grosses faiblesses qui va nous envahir l'esprit durant 13 épisodes. Si jamais vous n'avez pas aimé la première saison, tentez la saison 2. Elle est radicalement différente et emploi un ton encore plus sombre et donc bien plus intéressant. Mais il ne faut pas se laisser avoir par le premier épisode qui peut dérouté dans le sens où cet univers de l'asile des années 60 n'est pas nécessairement le truc le plus accessible qu'il puisse exister. Mais les décors, les personnages, la réalisation parfois assez inspirée, les dialogues ironiques, etc. tout fonctionne plutôt bien et délivre donc ce que l'on est en droit d'attendre d'une série de ce genre. Ryan Murphy a certainement ici fait l'un de ses plus beau travail à mes yeux, bravo.
Meilleur épisode : 2.13 "Madness"
Pire épisode : 2.12 "Continuum"
Place dans le classement de l'an dernier : 6ème (=)