Magazine Cuisine
Le Christine - 75 006 Paris
Publié le 15 août 2013 par L'Instant RestoTotal respect !
Malgré ses quinze « bougies » soufflées au côté du Relais Christine, la table éponyme (rien à voir pourtant avec l'hôtel) se sera refaite une beauté passant du « lie de vin » à « l'abricot, ou la citrouille, bien mûrs » ! Il vous sera, donc, impossible de le manquer, tant la façade vous claquera au nez ! Hallowen, ou pas, le lieu vous captera de son charme (très) XVIIème, poutraisons brutes (non repeintes), pierres apparentes, banquettes « ré-haussées » de velours cognac et (ce jour-là) expo de portrait « tennistiques » (Federer et Borg en tête), et Christophe Dechaume, le manager, de nous orienter vers un coin discret (mais ici, tout sera discret). Le foie gras de canard maison, sa confiture de tomates aux piments, voluptueux et langoureux, le sashimi de thon rouge mi-cuit aux épices, sauce vierge, débridé mais pas brimé, et le melon Charentais, façon pâte de fruit, tout en transparence et subtilité, son jambon Pata Negra en roulade, confirmeront qu'ici on ne saurait sur ses lauriers s'endormir ! Un souffle de créativité, une brise d'ingéniosité, et une bruine de sensibilité, de quoi raviver une bistronomie Parisienne passablement (pour certains) assoupie ! Le filet de bœuf Charolais, dans le cœur de rumsteak, à la Bordelaise, crouton de moelle et purée, le lapin à la moutarde revisité par le chef, Jacques Plarmonier, jeunes carottes glacées et le pavé de lieu jaune (un poil minimaliste, soit dit en passant), purée au jus de persil et légumes de printemps, dénoteront un joli savoir-faire certes pas celui d'un étoilé mais un qui délasse les papilles, un qui séduit, sans pour autant délirer ! Le trio de fromages, Bleu, Comté et Reblochon de chez Marie Quatrehomme confirmera le souci sélectif de la maison. Côté dessert, tous maison précisera Christophe, ce ne sera pas franchement la panacée ! La crème brûlée à la vanille Bourbon, honorable mais pas mémorable. Le Banofee caramel et chocolat, un écrasé de banane pas méritant et plutôt « encombrant », et la poire pochée à la menthe, sorbet cacao, une poire « fluo » totalement dénaturée, une frivolité (couleurs sirop de menthe) dont le chef aurait pu se passer, on aura vraiment la sensation d'avoir débarqué là dans une cantine de maternelle ! Notre dégustation de vins au verre : Reuilly – Claude Lafon La Raie 2011. Moulin de la Bergère Saint-Georges Saint-Emilion 2009. Menus 22, 25 et 28 €. Formule 22 € + verre de vin 12,5 cl ou eau minérale 50 cl + café ou thé. Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 14h30 et à partir de 18h.
Le ChristineMaître Restaurateur1, rue Christine75 006 Paris Tél.: 01 40 51 71 64 www.restaurantlechristine.com / [email protected]Note : 13/20