L’Algérie a été condamnée par le Comité des droits de l’homme des Nations Unies pour la disparition de deux personnes dans les années 1990, indique, ce mercredi 14 août, un communiqué du Collectif des familles des disparus en Algérie (CFDA).
Il s’agit de Farid Mechani arrêté en 1993 par des policiers en civil à l’âge de 28 ans et Djamel Saadoun arrêté en 1996 par des gendarmes à l’âge de 29 ans, selon l’association. « Ces deux affaires sont les septième et huitième cas soumis par le Collectif des Familles de Disparus en Algérie (CFDA) qui donnent lieu à une décision du Comité des droits de l’Homme », précise la même source.
Le Comité des droits de l’homme de l’ONU dénonce également la «non-conformité » de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale avec le droit international des droits de l’Homme, selon la même source. Il estime que les textes d’application de cette loi « privent les familles de disparus du droit fondamental à un recours effectif » en jugeant irrecevable toute plainte ou dénonciation concernant les disparitions ou autres crimes commis dans les années 1990, selon le CFDA.
Le comité onusien appelle l’État algérien à « mener une enquête approfondie et rigoureuse sur ces disparitions », de « fournir aux familles des indications détaillées quant aux résultats de ces enquêtes », de « libérer immédiatement Farid Mechani et Djamel Saadoun s'ils sont toujours détenus au secret ou de restituer leurs dépouilles à leurs familles en cas de décès », de « poursuivre, juger et punir les responsables des disparitions et d’indemniser les familles de manière appropriée ».
Source: TSA