Le rejet des prénoms amazighs par les services de l’état civil se poursuit dans certaines mairies, en dépit de l’instruction du ministre de l’Intérieur Dahou Ould Kablia d’enregistrer des prénoms berbères.
Samedi, l’APC d’Arris, à Batna, a refusé d’inscrire un nouveau-né sous le prénom de Gaïa, dénonce Me Koceïla Zerguine de la Ligue algérienne pour la défense des
droits de l’Homme (Laddh).
« L’officier de l’état civil leur a indiqué qu’il ne pouvait pas donner un prénom qui n’a aucun sens (à l’enfant) », explique-t-il, avant d’ajouter : « il s’agit
d’une discrimination raciale flagrante mais le code pénal algérien […] n'incrimine pas la discrimination. Ceci encourage les officiers de l'état civil à imposer leur dictat ».
Me Zerguine compte introduire une requête, dans les jours à venir, auprès du procureur du tribunal d’Arris pour inscrire le petit garçon « qui est resté sans
prénom depuis plusieurs jours », selon lui. « Il ne suffit pas de faire des déclarations dans la presse », ajoute-t-il, en faisant allusion aux propos des responsables concernant l’adoption de
la liste des 300 prénoms amazighs.
Le 24 juillet dernier, M. Ould Kablia avait déclaré à Tindouf que « 300 noms en Tamazight seront désormais écrits en langue arabe ».
Source: TSA