Nous vous avions relaté l’inchino fait dans le bassin de San Marco par la Carnival Sunshine, navire appartenant à Micky Arison, le 27 juillet 2013 à 11:15 heures (voir notre article).
Le capitaine avait ainsi tenu à saluer son patron, à la manière de la compagnie. Micky Arison dont le yacht Sirona II était amarré le long de la riva dei Sette Martyre. En effectuant cette manœuvre interdite désormais, la poupe du navire était passée à moins de 20 mètres des quais, comme l’attestent plusieurs photos et témoins, et un vaporetto s’était retrouvé en sérieuse difficulté, menacé, avec ses passagers, par la proximité du monstre.
Le jour même, Micky Arisson, qui était ensuite reçu avec faste sur la navire, reconnaissait implicitement ce salut de son capitaine sur son compte Tweeter.
Paolo Costa et l’Autorité Portuaire de Venise ont toujours démenti cet inchino, indiquant même des distances qui ont variées au fil des communiqués de presse, pour se réduire de 70 mètres, à "peut-être 40 mètres, mais pas moins", en se référant au GPS qui est placé dans la cabine à la proue du navire, alors que c’est la dérive de la poupe qui a été dangereuse.
Le député européen Andrea Zanoni a officiellement saisi la Commission Européenne et sa justice, pour que tous les documents de la capitainerie soient saisis afin de faire la lumière sur cette affaire.
Helen Kearns, porte parole du Commissaire aux Transports et vice-président de la Commission, Siim Kallas a fait savoir dans un communiqué que "La sécurité à Venise est une priorité pour l’Europe" : "Le autorità italiane monitorano il Porto di Venezia, e da quanto capiamo stanno indagando sull’incidente. La sicurezza è la prima priorità per noi, e la Commissione è in contatto col Porto di Venezia per successivi chiarimenti. Fino ad allora non speculeremo". Déclarartion qui a aussitôt provoqué la colère et les menaces ce certains qui ont intérêt à ce que rien ne bouge à Venise.
Le 2 août, Andrea Zanoni avait rencontré des membres du Comité No Grandi Navi à Venise pour réitérer une fois de plus avec les citoyens que "ces monstres de la mer doivent rester loin de notre ville lagunaire. La santé et l’environnement ne peuvent pas être échangés contre des intérêts purement économiques"
Pas plus tard que lundi 13 août, Andrea Zanoni a demandé également que toute la lumière soit faite sur la pollution révélée dans la lagune ou une nappe de carburant, résultat d’une dégazage à l’intérieur de la lagune à dérivé derrière la Giudecca.
Voir les communiqués de presse de l’eurodéputé Andrea Zanoni :
Zanoni denuncia in Europa la strage di pesci a Venezia