Quinquennat oblige, à peine l’élection terminée on pense à la suivante. C’est une manière de passer le temps me direz-vous et d’occuper les chroniqueurs, au demeurant bien aidés par les postulants éventuels. Sarkozy est passé par pertes et profits, son bilan d’un an a été fait au bout de 11 mois, rien n’arrête le progrès, vous savez maintenant qu’une année comporte 11 mois et pas 12 ! Tout change ! Il est vrai qu’un mois de plus, un mois de moins, ne modifient guère l’affaire : “accélération du temps”.
Alain Juppé, redoré par sa victoire de Bordeaux a ouvert le bal, il s’en défend d’ailleurs dans son blog :
[On ne cesse de me demander: “Alors, maintenant, qu’est-ce que vous allez faire? Qu’allez-vous choisir: le gouvernement? l’UMP? l’Europe? le vaste monde?” Je réponds invariablement: “Bordeaux!”Les questionneurs reviennent à la charge. Alors, de guerre lasse, je m’en tire par une boutade: “Voyez Berlusconi, 71 ans, ou McCain 72 ans… J’ai tout le temps…” Et cela devient : “Juppé s’intéresse à 2012.”
Un peu d’imagination, que diable! Il y a aussi 2017. Je n’aurai que 72 ans. Si Dieu le veut…]
[ “Si c’est une présidence bling-bling comme c’est la mode aujourd’hui, je n’ai rien à y faire. Si on revient vers davantage de sérieux et de compétences, alors là, on peut y réfléchir“]
Quant à la madone du Poitou, il y a bien longtemps que les choses sont claires :
[”C’est vrai que, pour préparer une alternance dans quatre ans, parce que ça passe vite, il faut s’y prendre tôt (…) Pour cette échéance-là, ce n’est un secret pour personne que je me prépare, bien évidemment“]
Ainsi nous sommes assurés d’éviter l’ennui des « temps morts »