Après un premier volet très prometteur, voici donc la suite de ce thriller d’anticipation imaginé par Léo (Aldébaran, Betelgeuse, Antares) et Corine Jamar et dessiné par Fred Simon.
Si le tome précédent invitait à suivre les pas de Romane Pennac, une inspecteur dans le 8ème, à Paris, qui se retrouve mêlée à une intrigue mêlant problèmes familiaux, multinationales sans scrupules et recherches génétiques dépassant les limites de l’éthique, l’enquête policière se transforme maintenant en mission secrète. Accompagnée de son équipier El Malik, du Capitaine Lamon des Forces Spéciales de l’ONU et de l’étonnant dauphin Delph, la jeune femme participe en effet à une intrusion dans les laboratoires d’Algapower.
De la découverte du sort réservé à la femme disparue du tome précédent aux plans obscurs de la surpuissante multinationale, en passant par les origines de la jeune inspectrice, l’intrigue avance à grands pas. Si le scénario de ce thriller sociologique et écologique demeure certes très linéaire et fort classique, le contexte original continue de séduire. Suite à des problèmes environnementaux sérieux, tels que le réchauffement climatique et l’épuisement des ressources naturelles, les transports motorisés ont quasi disparus de la surface de la Terre et les blancs se retrouvent dominés par les peuples du Sud. Au fil des pages le lecteur continue de découvrir des bribes de cet univers futuriste où les rapports de force entre les communautés se retrouvent totalement inversés. De New York à Paris, en passant par Rio de Janeiro, ces informations concernant le futur de notre monde constituent l’un des attraits de cette saga.
L’autre point fort se situe au niveau des personnages avec notamment une héroïne très attachante, qui dévoile des capacités en combat rapproché plutôt étonnantes. Si cette suite privilégie un peu plus l’action, les auteurs prennent tout de même le temps construire leurs personnages et de développer la relation entre une Romane émotive, qui apporte beaucoup de fraîcheur et d’humanité au récit, et son collègue.
La mise en images de Fred Simon est d’une grande lisibilité, très efficace, mais peut-être un brin trop sobre/classique pour parvenir à se placer au diapason de l’univers futuriste imaginé par les auteurs. Le sort qu’il réserve aux grandes villes de notre planète est par contre assez intéressant à découvrir.