Celle-ci paraissant faire plutôt du tort à Valls, on ne le soupçonne pas d'être à son origine. Comme cette annonce est, par ailleurs, venue brouiller les efforts de Hollande pour reconquérir l'opinion alors même que l'INSEE annonçait un rebond inattendu de la croissance (rebond bien maigre, cependant), nul ne l'en a crédité. Et tous de s'interroger sur la manière dont il se sortira de ce mauvais pas : par un report? par une synthèse?
Par une synthèse, sans doute. Mais la synthèse qui est en passe de venir, à droite, un mot négatif, ne se limite pas à cet exercice académique qui vient clore les dissertations lycéennes, c'est aussi un exercice de mouvement qui consiste à déplacer les rapports de force. Valls est populaire, il occupe le terrain, on le voit partout. Il agace certainement. S'il avait voulu le déstabiliser, Hollande ne s'y serait sans doute pas pris autrement : en le mettant en faute par rapport au premier ministre, au garde des sceaux et en le forçant sinon à se rétracter du moins à nuancer son propos, à le banaliser, il l'aurait mis, dans cette hypothèse, en situation d'accepter ce que justement il critique dans ce texte.
Mais comme tout finit par se savoir, on saura bientôt d'où vient cette fuite.