Google qui avait annoncé, il y a un an, vouloir proposer de plus en plus de villes de Thaïlande dans Google Street View ne s'attendait probablement pas à voir le chauffeur d'une de ses voitures pris en otage par la population qui l'a accusé... d'être un espion ! Un espion pas très discret alors avec sa voiture blanche et verte et sa grosse caméra à 360 degrés sur le toit.
La Google Car a été prise pour une voiture espionne par les habitants (Photo: MThai)
Cela se passe dans la Province de Phrae, dans le Nord de la Thaïlande, mardi. Deeprom Phongphon, 27 ans, circulait au volant d'une Google Car avec avec une caméra attachée à une tourelle pour street mapper les rues lorsqu'il a été arrêté par les villageois de Ban Sa-Iap. Ils le soupçonnaient d'avoir été envoyé par le gouvernement pour mener une enquête sur un projet de barrage auquel la population locale est opposée. Les villageois ont encerclé la voiture, ont interrogé son conducteur, puis l'ont emmené au temple local afin qu'il jure devant une statue de Bouddha qu'il ne travaillait pas pour le gouvernement. Le chef du village lui a alors remis une lettre expliquant pourquoi l'entreprise américaine n'était pas autorisée à montrer les rues de sa commune sur son service.
Finalement hier, "les villageois s'excusent auprès de Google pour le malentendu", déclare un communiqué publié sur la page Facebook des habitants opposés au barrage de Kaeng Suea Ten. Les villageois ont également déclaré qu'ils accueilleraient Google sans problème à l'avenir si l'entreprise envoie un travailleur de la région. Reconnaissant l'incident, un porte-parole de Google a déclaré qu'ils "se heurtent parfois à des défis inattendus et Street View ne pas fait exception.", avant d'insister sur le fait que Google "respecte les lois locales de la Thaïlande, et ne présente que des images prises sur le domaine public".