Dans cette actualité bien triste (l'Egypte, évidemment, j'y reviendrais dans les jours qui viennent), et en cette veille de jour férié, j'avais envie d'un peu de légéreté et de bonnes nouvelles. Et j'en ai trouvé une pour le moins surprenante et qui me fait plaisir, moi qui suis fortement attaché à ce département bien que n'y habitant et n'y travaillant plus : la Seine-Saint-Denis se lance dans le tourisme pour tenter de changer son son image. C'est certes encore à petite échelle, mais la sauce pourrit bien prendre si on en croit l'article publié sur le site de Marianne.
Des atouts touristiques, le département en a certes, que ce soit les puces de Saint-Ouen ou de Montreuil, la Basilique de Saint-Denis, le canal de l'Ourcq ou encore les cités jardins de Stains ou des Lilas. Mais il a surtout deux richesses immenses et jusque là inexploitées : son extraordinaire patrimoine industriel, et sa formidable population.
L'industrie ? C'est l'ADN de la Seine-Saint-Denis. Un département où les plus grandes entreprises sont ou ont été implantées : Alsthom, Peugeot (plus pour très longtemps, mais l'usine est encore là), les ateliers du TGV Nord, les anciens grands moulins de Pantins (aujourd'hui siège social d'une grande banque), les studios Eclair à Epinay sur Seine, etc. Un patrimoine ancien et riche qui ne demande qu'à sortir des oubliettes.
Surtout, il y a la population du département. Les habitants de la Seine-Saint-Denis, ce ne sont pas que des trafiquants, des chômeurs, des sans-papiers ou des pauvres. La Seine-Saint-Denis, c'est 1,5 million d'habitants. Le département le plus jeune de métropole, celui qui a la population la plus dynamique, un département riche d'histoire de luttes sociales et de solidarités. Bref, une population heureuse de vivre là où elle est et qui ne demande qu'à le faire partager.