Max | Intelligence

Publié le 14 août 2013 par Aragon
Le fait de pouvoir élire librement des maîtres ne supprime ni les maîtres ni les esclaves.
Herbert Marcuse

Quand j'étais à l'armée "on" se foutait des basques. Je dis tout de suite "on", car c'était dans l'air, je ne m'y associais pas, étant frontalier dudit pays je n'écris pas ça par trouille d'éventuelles mesures de rétorsions, mais parce que je n'ai jamais pu gueuler de concert et de conserve avec les chacals ou les putois. Impossible.

Donc, une expression usuelle qui circulait dans les casernes était : "T'es con ou t'es basque ?" Les anecdotes de bidasses étaient encore totalement vérifiables fin années soixante début soixante-dix se rapportant à des basques descendant de leurs montagnes Pyrénées sans jamais avoir connu douches et autres sanitaires, perdus qu'ils étaient dans un abîme de réflexion devant des chiottes à la turque qu'ils ne savaient pas par quel bout "prendre" ou devant la rangée des pommeaux muraux des douches collectives. J'ai cependant personnellement un souvenir cuisant de la connerie basque quand en 68 le proviseur avait fait appel à une "garde prétorienne" basque pour surveiller les élèves internes de mon lycée de Montardon (64), les pions "pros" étant tous en grève, ces enfoirés-là qui n'étaient la veille que des élèves de terminale s'autoproclamaient "kapos" faisant voeu d'allégeance et de dévotion corps et âme à une administration, qui n'en demandait pas tant, à "un ordre établi" gaullien dont ces connards léchaient avec délectation les bottes et le fondement tout merdique qu'il fut, et il l'était, en cette triste époque marcellinienne et pompidolienne. Ils distribuaient de vrais coups de poing dans la tronche de ceux qui avaient des velléités à faire la révolution intra muros dans le bahut, ou à essayer de s'exprimer la nuit dans les dortoirs, pacifiquement pourtant préférant la réthorique marcusienne à la violence guevariste, mais les coups étaient toujours redoutablement basques... Bref, le sujet n'est pas là.

Le sujet pourrait être titré : "T'es con ou t'es religieux ?" Je suis en effet en train de lire un papier qui m'interpelle sans m'étonner du reste, mais qui sera le sujet de ce papier. Je vais lapidairement et sans m'embarrasser de fioritures le résumer : la religion rend con.

Une étude fort poussée menée par des chercheurs de l'université de Rochester, dans l'Etat de New York, est rapportée par le canard étasunien "The Independant". C'est du sérieux. N'importe quelle religion rend con. Je l'ai échappé belle, je suis encore en convalescence mais ma matière grise, mon cortex, mes connexions neuronales, mon hippocampe, mon cervelet, tout... tout aurait pu être dézingué ! Comme dirait le petit père Victor dans "Après la bataille" ... le coup passa si près que le chapeau tomba etc... J'aurais pu mourir neuneu, j'en tremble encore !

Les trois psychologues travaillant sur cette étude ont défini l'intelligence comme "la capacité à raisonner, à anticiper, à résoudre des problèmes, à penser de façon abstraite, à comprendre des idées complexes, à apprendre rapidement et à tirer des leçons de ses expériences".

En résumant encore : tout ce que ne fait pas un adepte religieux "encarcané" dans un système doctrinaire religieux qui le décérèbre, lui fait prendre des vessies pour des lanternes, un illuminé pour un prophète, un schizophrène pour un saint, l'irrationnel comme miraculeux, et Lourdes comme une annexe de la Française des Jeux.

Faisons donc tourner notre matière grise jusqu'à plus soif, faisons-là travailler, stimulons-là, défions-là, amusons nous à être intelligents, essayons de vivre en vraie relation avec les autres,  en harmonie surtout avec notre cerveau, notre coeur, notre âme laïque sans oublier notre sexe.



Photo (GABRIEL BOUYS / AFP) Le pape Jean Paul II, le grand rabbin d'Israël David Lau et le Cheikh Tayssir Tamimi, imam palestinien, en mars 2000 en Israël