Bonjour à tous, Cyril poste ce soir (mardi), peut-être assez tard, un article sur le premier Modern Lovers, avec la pochette refaite par RoskÖ. Mais il est en
déplacement à Nancy, il vient de me prévenir. Pour patienter, un texte sur Gravenhurst, album The Western Lands. C'est une petite
improvisation au dictaphone, que j'avais renoncé à développer. Je l'enlèverai sitôt notre rédacteur du mardi revenu occuper son espace.
Sylvain
Le chemin qui s'est ouvert, nous le retrouverons : voilà ce que m'apprend l'écoute de Gravenhurst.
Je marche vers Blanche, sur le boulevard droit, face à un soleil voilé, pour aller chez Guillaume. Simultanément, je progresse dans Western Lands comme en
une forêt de signes. La question des « fonds » ne se pose pas ici. Et tout est sans clairière. Des rythmes se suggèrent ; nous ne saurons pas s'il s'agissait des rythmes du décor,
ou bien de ma propre marche, « le sang qui frappe les tempes ».
Un moment, l'album paraît se développer sur l'idée, banale, d'une infinité de possibles. Puis, tandis que nous progressons sur le segment le plus droit (du moins
imaginé tel), commencent de revenir, de tous côtés, les chemins que nous avions tout à l'heure hésité à prendre.
Nous vivons finalement sur trois ou quatre possibilités, entretenues, renouvelées, équivalentes. Notre plaisir tient à la savante disposition par Gravenhurst de
points de convergence. Il nous fait prendre un chemin et nous libère du regret des autres.