Le Québec est sans conteste le champion des mesures de
protection en faveur des groupes d’intérêt. Un prix minimum de l’essence pour
protéger les détaillants indépendants; la gestion de l’offre pour protéger
l’industrie agricole; l’interdiction à Walmart de distribuer des boissons
alcoolisées pour protéger les petits détaillants alimentaires;
l’interdiction de louer une chambre à un touriste pour protéger l'industrie hôtellière;
l’interdiction de faire payer le covoiturage pour protéger l’industrie du taxi;
l’imposition d’une formule de restauration de rue haut de gamme et dispendieuse
pour protéger l’industrie de la restauration; je pourrais continuer ainsi sur
plusieurs pages, mais vous comprenez ce que je veux dire.
Cette mentalité qui veut que tous requièrent la protection
bienveillante de l’État est devenue un boulet qui empêche l’économie québécoise
de se développer à son rythme optimum. Le protectionnisme canalise des fonds vers
des entreprises inefficaces au détriment d’entreprises mieux adaptées aux
besoins de l’économie québécoise.
Les arguments pour justifier l’intervention de l’État dans
l’économie sont toujours les mêmes : les autres le font, alors il faut
nous aussi protéger nos entreprises; les gros vont manger les petits et le
consommateur sera à leur merci; il faut créer ou protéger des emplois; si on ne
protège pas les entreprises en région, les régions vont devenir des communautés
fantômes; etc.
Ces arguments sont la plupart du temps bidon et servent
surtout à camoufler les vraies raisons de l’interventionnisme étatique :
le pouvoir politique qui en découle.
En économie, le rôle premier du gouvernement consiste à
créer un environnement économique favorable aux investissements privés.
Malheureusement, à
ce chapitre, le Québec arrive bon dernier en Amérique du Nord.
La propension des politiciens québécois à protéger les
groupes d’intérêt a des conséquences négatives importantes pour la société :
un niveau de taxes quasi usuraire; un endettement irresponsable; un niveau de
pauvreté et de chômage inutilement élevé; la déresponsabilisation croissante des
individus et des entreprises; des prix anormalement élevés pour nos produits et
services; etc.
Ce système pénalise tout le monde : les entreprises, les
contribuables et les consommateurs. Seuls les politiciens sont avantagés et
encore, seulement à court terme.