Pour la première fois en France, Beaubourg accueille une centaine d’œuvres d’un acteur majeur de la scène Pop Art : Roy Lichtenstein.
Selon la légende, en 1961, Lichtenstein relève le défi lancé par son fils qui le croyait incapable de dessiner aussi bien qu’une bande dessinée. Look Mickey est sa réponse et le début de son style. L'artiste américain est connu pour ses images inspirées des Comics, de la publicité ou des bandes dessinées mais ce n’est pas l’intégralité de son œuvre.
Ce New-Yorkais utilise pour la majorité de son œuvre un style très clair, fait de lignes nettes, d’aplats de couleurs primaires et d’agrandissements de trames d’imprimerie. C’est un style percutant et souvent vulgarisé, il suffit de tomber sur le générique de la série Desperate Housewives ou le jeu TV Les Amours pour voir un aperçu de l’utilisation du style impactant de l’artiste.
Pionnier dans le Pop Art, il n’hésite cependant pas à s’inspirer des grands maîtres modernes européens tels que Picasso ou Matisse. Il suit également les courants classiques comme la nature morte, le paysage ou même le nu pour pousser plus loin sa représentation qui tend vers l’iconographie.
La peinture n’est cependant pas son unique mode d’expression et cette exposition nous permet de découvrir ses collages et ses sculptures de bronze. Cet artiste, pionnier du postmodernisme, est également à découvrir à travers des ouvrages qui retranscrivent des entretiens et son cheminement intellectuel, parties intégrantes de son travail. Radical dans sa vision artistique, il cherche un impact immédiat et sans détour sur le public. « Je veux que mon tableau ait l’air programmé, je veux cacher la trace de ma main », l’émotion doit venir de l’image en elle-même, sans interaction avec le procédé de création. Il veut son tableau impersonnel comme la société moderne.
Du fait de sa technique et son style inspiré de la pub et de la BD, ses œuvres et son travail n’ont pas toujours eu la reconnaissance qu’ils méritent. Il n’est parfois même plus considéré comme un artiste. En 1964, le magazine « Life » ira jusqu’à l’élire le plus mauvais peintre de l’année. Les musées, en particulier européens, tournent le dos à ses toiles pendant de nombreuses années. Ils n’avaient pas su voir qu’il avait créé un style entre l’art commercial et les beaux-arts. Un historien d’art américain, Robert Rosenblum, dira « Quelle est la différence entre la bande dessinée et la production plastique de Roy Lichtenstein ? L’histoire de l’art. » .
Son travail est la définition même du Pop Art, alors aujourd’hui, l’œuvre de Roy Lichtenstein a retrouvé ses lettres de noblesse. La rétrospective de Beaubourg, qui est passée par Chicago, Washington et Londres, est une façon unique de rendre hommage à son œuvre.
Cette exposition est à voir du 3 juillet 2013 au 4 novembre 2013 de 11h00 à 21h00 à la galerie 2 du Centre Pompidou à Paris avec un ticket d'entrée de 9 à 13 €.
Pour plus d'informations, visitez la page de l'exposition.
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