Le cabinet d’avocats Robbins Geller Rudman & Dowd a annoncé hier dans un communiqué avoir déposé un recours collectif (class action) contre Microsoft au nom de plusieurs investisseurs mécontents.
Pour faire simple, les actionnaires reprochent à Microsoft de ne pas avoir vendu assez de Surface, ce qui a pesé sur le cours de l’action et a inévitablement entraîné des pertes. La plainte a été déposée devant la cour du Massachusetts, et concerne la période du 18 avril au 18 juillet.
Le détail est un peu plus complexe, puisque les seules ventes décevantes ne sauraient évidemment justifier une action en justice. Il est en réalité reproché à Microsoft d’avoir produit des déclarations « matériellement fausses et trompeuses » à propos des ventes de la tablette RT.
On se souvient en effet que le 18 juillet Redmond a déclaré avoir procédé à des « ajustements d’inventaire » pour la Surface RT, ce qui avait lui avait coûté 900 millions, imputable notamment à une baisse de prix de la tablette et indiquant par la même occasion des difficultés à écouler les stocks.
Les parties de l’action collective estiment que ces pertes sèches sont incompatibles avec les résultats publiés pour l’exercice fiscal se terminant le 31 mars 2013 par Microsoft. Selon les plaignants ils ne reflétaient pas les « incertitudes » liées à la Surface RT, et qu’il était probable qu’elle pèse sur les cotations de Microsoft.
Ainsi, l’annonce brutale des « ajustements d’inventaires » aurait pesé, toujours selon les investisseurs, sur l’action Microsoft de manière bien plus abrupte que si les premiers résultats avaient déjà mis en lumière les difficultés de l’ardoise. Les investisseurs ont donc perdu plus d’argent que s’ils avaient été bien informés par Microsoft, tout cela justifie selon eux la procédure.
Le dossier reste pour l’instant ouvert pendant 60 jours afin que de nouvelles parties s’estimant lésées puissent prendre part à la class action. La date du procès en lui-même n’est pas encore arrêtée.