Mieux vaut tard que jamais, dit-on? A l'écoute d'Impersonator, cet adage prends tout son sens. Sorti il y a déjà quatre mois, il est presque impardonnable à l'ère du numérique d'aborder le second opus de Majical Cloudz avec autant de retard... Mais ce qui serait vraiment impardonnable, ce serait de passer à côté de cet album en passe de devenir incontournable. Mieux vaut tard que jamais, donc.
Majical Cloudz - ImpersonatorMatador # 2013
Majical Cloudz, désormais composé de Devon Welsh & Matthew Otto, est un peu l'équivalent de Woodkid, made in Montréal. La barbe & les orchestrations en moins. L'un chante d'une voix chaude & puissante, l'autre mutine & sublime les mélodies. Comme le magnifique Bugs Don't Buzz le prouve, épuré à souhait, Majical Cloudz n'a pas besoin d'artifice superficiel pour envoûter. Et pourtant, les Canadiens s'offrent quelques échappées telles que Mister, où l'instru se fait plus présent.
Peut-être que le plus grand talent de ce duo est de nous faire croire à une simplicité apparente. A l'écoute d'Impersonator ou I Do Sing For You, on se rencontre que les chœurs -tellement travaillés- font partie intégrante des mélodies & se transforment en véritable incantations. "When you'll go, I will remember you. Of course I would. I would love to" chante-t-il dans I Do Sing For You. En voilà un autre qui n'a pas été prévenu que les histoires d'amour finissent mal, en général.
D'ailleurs, l'amour est souvent évoqué en pointillé tout au long d'Impersonator, mais les références à l'enfance sont encore plus nombreuses, comme dans Notebook ("I'd like to know how much do I have to learn to grow?), This Is Magic ("I feel like a child") ou plus flagrant, le superbe Childhood's End.
Touchant & aérien, Impersonator est typiquement le genre d'album dont la beauté des mélodies se révèle au fil des écoutes. Comme par Magic.
Je vous laisse avec le clip Turns Turns Turns,
Enjoy... & play it louder!!