La majeure partie de l'hydrogène vient actuellement du gaz naturel et le reste, surtout du pétrole lourd, du naphta et du charbon. Des techniques qui consomment énormément d'énergie et produisent des gaz à effet de serre.
« Produire de l'hydrogène à partir de matières organiques est meilleur pour l'environnement et exige considérablement moins d'énergie », explique Serge Guiot, chef du groupe de bioingénierie environnementale à l'Institut de recherche en biotechnologie du CNRC. « Divers obstacles devront toutefois être surmontés avant qu'on puisse le faire à grande échelle. »
L'équipe de Serge Guiot cherche la combinaison idéale de microorganismes et de conditions de culture pour capter l'hydrogène de la matière organique. La fermentation libérant peu d'hydrogène, l'équipe a songé à développer et à optimiser des piles à combustible microbiennes assistées d'un léger courant électrique. L'approche, baptisée « électrolyse biocatalysée », accroît la production d'hydrogène après fermentation. L'équipe examine aussi un système de fermentation à haute température qui augmentera la concentration en hydrogène du gaz synthétique obtenu par gazéification, advenant le cas où cette technique thermochimique permettrait une meilleure conversion des déchets solides, de la paille, des résidus du bois ou du charbon.
« Nous aimerions créer des biosystèmes qu'on regrouperait en processus à étapes multiples afin d'extraire tout l'hydrogène ou presque de la matière première », déclare Serge Guiot.<>