Peut-on mettre en doute l'attachement à la France de Jeanne d'Arc ?
Pas celle qui a libéré Orléans. Je parle d'une grand-mère, d'une soixantaine d'années, que ses parents ont baptisé "Jeanne d'Arc". Même au Cameroun, son pays d'origine, ça n'est pas courant. Mais
c'était un signe d'attachement à la France.
Jeanne d'Arc a vécu en France, dans les années 70. Elle y a eut une fille, qui vit
toujours ici, et qui est, évidemment, de nationalité française.
En 2002, n'ayant plus qu'elles, Jeanne d'Arc est venu rejoindre sa fille, et ses petites-filles. Pour entrer en France, elle a fait ce que font tous les jeunes français qui vont tenter l'aventure à
l'étranger : on demande un visa de tourisme, et sur place, on demande un visa long séjour. Mais ce qui est bon pour les jeunes français qui veulent chercher fortune en Chine ou au Japon, n'est pas
acceptable pour une grand-mère qui veut se rapprocher de ses petits-enfants. Son visa long séjour a donc été refusé.
Elle a été arrêtée ce mardi, au domicile de sa fille Astrid. En vue d'une expulsion qui devrait arriver bientôt.
Les parents d'élèves de l'école des petites-filles de Jeanne d'Arc posent cette question : "Serait-il arrivé la même mésaventure à une grand-mère de nationalité états-unienne
?"
A Orléans, ce matin, Micheline Prahecq, conseillère régionale, conseillère générale
d'Orléans-St-Marc-Argonne, sera reçue à sa demande par le Préfet du Loiret, pour parler de la situation des sans-papiers. Elle sera accompagnée de Pierre Ody, maire de Semoy, Michel Ricoud,
conseiller général d'Orléans-La Source, Corinne Leveleux-Texeira et Marie-Thérèse Noël, conseillères municipales
d'Orléans.