Ca ressemble à l’acte un, d’un vaudeville. J’ai accompagné ma femme jusqu’à son train qui l’emporte pour quelques jours de vacances dans sa famille et je rentre seul à la maison, pour deux semaines de célibat.
J’ai déjà envisagé différentes occupations que je différais toujours car ne s’intercalant jamais dans nos emplois du temps respectifs. Enfin, je vais pouvoir vivre à mon rythme exclusif. Ah, les belles journées en perspective, j’en salive par avance. Mon rasoir va rester au repos, un laisser-aller salutaire va régner dans la cabane. Les cannettes de bière vont prendre leurs aises dans le frigo et la diététique va devoir fermer son clapet, nul ici n’étant prêt à l’écouter couiner ses conseils et avertissements.
La chaine hi-fi va retrouver des niveaux de volume oubliés depuis longtemps. Je me promets quelques galops pétaradants et revigorants. Guitares et batteries vont résonner dans l’immeuble déserté. L’été est la saison des festivals, je vais me faire le mien, peinard entre mes quatre murs avec que des pointures à l’affiche ! Waouh, rock’n roll is back again !
Passé en revue tous les avantages de mon célibat temporaire, je ne peux oublier ses inconvénients pour autant. Il va falloir que j’arrose toutes ses plantes ; j’ai bien noté les consignes, celles-ci tous les jours mais modérément et celles-là une fois par semaine… Et puis le store, qu’il faudra baisser quand le soleil donne et remonter quand il est couché. Je ne peux pas trop tricher sur le respect du programme, la tronche des pétunias et des géraniums au retour de ma femme prouvera le bon acquittement de ma tâche. Ou pas. Et là, gare !
Et puis digéré l’euphorie des premiers jours, les pizzas et les surgelés avalés sur le pouce, je vais m’apercevoir que les repas équilibrés et variés commencent à me manquer. La flemme de cuisiner l’emportant sur mon désir gourmand. Manger tout seul dans ma cuisine n’est pas non plus aussi exaltant que je le pensais. Quand j’étais jeune ça allait, mais désormais je trouve la situation un peu triste. Seul devant mon assiette de nouilles, même si les Stones gueulent dans la stéréo « Satisfaction », je trouve la situation pathétique.
On dirait que le vaudeville a tourné à la comédie amère. Penaud, je descends le volume de la musique, je nettoie ma vaisselle et jette un œil sur le calendrier, comptant déjà les jours avant son retour.
Ca ressemble à l’acte un, d’un vaudeville. J’ai accompagné ma femme jusqu’à son train qui l’emporte pour quelques jours de vacances dans sa famille et je rentre seul à la maison, pour deux semaines de célibat.
J’ai déjà envisagé différentes occupations que je différais toujours car ne s’intercalant jamais dans nos emplois du temps respectifs. Enfin, je vais pouvoir vivre à mon rythme exclusif. Ah, les belles journées en perspective, j’en salive par avance. Mon rasoir va rester au repos, un laisser-aller salutaire va régner dans la cabane. Les cannettes de bière vont prendre leurs aises dans le frigo et la diététique va devoir fermer son clapet, nul ici n’étant prêt à l’écouter couiner ses conseils et avertissements.
La chaine hi-fi va retrouver des niveaux de volume oubliés depuis longtemps. Je me promets quelques galops pétaradants et revigorants. Guitares et batteries vont résonner dans l’immeuble déserté. L’été est la saison des festivals, je vais me faire le mien, peinard entre mes quatre murs avec que des pointures à l’affiche ! Waouh, rock’n roll is back again !
Passé en revue tous les avantages de mon célibat temporaire, je ne peux oublier ses inconvénients pour autant. Il va falloir que j’arrose toutes ses plantes ; j’ai bien noté les consignes, celles-ci tous les jours mais modérément et celles-là une fois par semaine… Et puis le store, qu’il faudra baisser quand le soleil donne et remonter quand il est couché. Je ne peux pas trop tricher sur le respect du programme, la tronche des pétunias et des géraniums au retour de ma femme prouvera le bon acquittement de ma tâche. Ou pas. Et là, gare !
Et puis digéré l’euphorie des premiers jours, les pizzas et les surgelés avalés sur le pouce, je vais m’apercevoir que les repas équilibrés et variés commencent à me manquer. La flemme de cuisiner l’emportant sur mon désir gourmand. Manger tout seul dans ma cuisine n’est pas non plus aussi exaltant que je le pensais. Quand j’étais jeune ça allait, mais désormais je trouve la situation un peu triste. Seul devant mon assiette de nouilles, même si les Stones gueulent dans la stéréo « Satisfaction », je trouve la situation pathétique.
On dirait que le vaudeville a tourné à la comédie amère. Penaud, je descends le volume de la musique, je nettoie ma vaisselle et jette un œil sur le calendrier, comptant déjà les jours avant son retour.