Sorti le 17 juillet dernier, le film Metro Manila raconte le quotidien impitoyable d’une pauvre famille philippine. Sur un fond de drame social et à la fois digne d’un polar noir, ce long-métrage nous embarque dans une ville sans pitié où l’espoir laisse vite place à la réalité…
Synopsis
Aspirant à une vie meilleure, Oscar Ramirez et sa famille quittent les montagnes du nord de la Philippine où ils vivent et viennent s’installer dans la ville de Metro Manila. Proie idéale dans cette ville impitoyable, Oscar va devoir tout risquer pour les siens. (Allociné)
Le réalisateur
Sean Ellis signe un film mélangeant drame social et polar. Le réalisateur britannique que j’avais découvert avec Cashback montre de nouveau son amour du cadrage et d’une magnifique photographie. Pas étonnant venant d’un étudiant en photographie de mode…
Les émotions
Le film débute par le constat de pauvreté de la famille d’Oscar. On s’attache très rapidement aux personnages, on a beaucoup d’empathie puis on est vite rattrapés par le dégoût, rejet d’une corruption qui semble omniprésente à Manille. Le désespoir nous empare lorsque Mai pénètre dans un bar. On passe par tant d’émotions qu’il est impossible de rester insensible à ce film primé au Festival Sundance.
L’action
Finalement, il n’y a que peu de scènes d’action et ce n’est pas plus mal, on se laisse plus aller à la poésie qu’au boum boum. Cependant, ceux qui apprécient l’action trouveront quand même leur lot de bad boys, de guns et de magouilles!
Le casting
Jake Macapagal (Oscar) et Athea Vega (Mai) sont déconcertants et émouvants dans Metro Manila, rien à dire, ça marche!
La BO
La bande originale est un enchantement, comme une boîte à musique. Elle nous fait voyager. C’est pourtant la première composition pour un film que nous dévoile Robin Foster. Et si vous aimez comme moi Sigur Ros et Radiohead, la BO de Metro Manila devrait vous plaire…
En résumé
Bouleversée par ce film si brutal mais sentimental à la fois, je n’ai pas décroché une seconde mon regard du grand écran. On pénètre dans Manille et on expérimente ses bruits, ses lumières, on a presque l’impression de sentir ses odeurs. Ce long-métrage qui rappelle parfois le documentaire nous offre un suspense haletant et poignant. Impossible de rester de marbre! C’est de la poésie, du Sean Ellis quoi!