Après quelques lectures de la biblioblogosphère, je suis tombée sur un « rendez-vous » amusant qui a commencé en juin. Même si j’ai loupé le coche (j’exploite à fond le filon des expressions du terroir), je compte bien rattraper le retard et reprendre le train en marche.
Semaine 1 : une photo de votre (vos) bibliothèque(s)
Semaine 2 : votre prénom dans un livre
Semaine 3 : le livre qui vous a fait le plus pleurerIl y en a beaucoup. La Délicatesse de Foenkinos et Le Filsde Rostain qui parle de la perte d’un fils. Originalité : le narrateur est ce fils décédé.
Semaine 4 : lecture et musiqueJ’ai cette fâcheuse tendance à jeter des ponts entre littérature et musique, entre littérature et films…
J’ai adoré les reprises respectives de Jenifer et Elodie Frégé :" Je te l’ai dit" d’Eluard et "Il n’y a pas d’amour heureux" d’Aragon.
Egalement L’Echappée belle d’Anna Gavalda qui évoque une playlist dont l’inégalable Goldman. Il y a aussi deux chansons de Brian Ferry qui me font penser à Mes amis, mes amours de Marc Lévy : c’est par association d’idées puisque dans ce film tiré du livre, on a ces deux chansons. Semaine 5 : petit(e) ami(e) livresque
Les personnages masculins de Marc Lévy : Arthur de Et si c’était vrai ou bien Antoine de Mes amis, mes amours. Ce sont deux handicapés sentimentaux, blessés en amour et qui demeurent touchants de maladresse et tellement humains. On n’a qu’une envie : les réparer, les extraire de leur mélancolie. Ce sont deux personnages poétiques.
Semaine 6 : une citation«2èmeligne de la page 11 : « Et la comtesse, sur sa chaise longue n’a pas bougé. » Zola, Comment on meurt.
Citation choisie : « Les vrais paradis sont les paradis qu’on a perdus », Proust.
Semaine 7 : couple préféré ?C’est un couple réel qui a été évoqué dans La Mise à mort d’Aragon : Elsa Triolet et Louis Aragon. Leur histoire est magnifique.
Un vrai couple fictif qui fait rêver ? Il y a le couple formé par Sainte-Colombe et sa femme dans Tous les matins du monde de Quignard ; Orphée et Eurydice modernes.
« Chacun des souvenirs que j’ai gardés de mon épouse est un morceau de joie que je ne retrouverai jamais. »
« C’était sa femme et ses larmes coulaient. Quand il leva les paupières, après qu’il eût terminé d’interpréter son morceau, elle n’était plus là. »
« Ma tristesse est indéfinissable. Vous avez raison de m’adresser ce reproche. La parole ne peut jamais dire ce dont je veux parler et je ne sais comment le dire. »
« Votre barque est pourrie depuis longtemps dans la rivière. L’autre monde n’est pas plus étanche que ne l’était votre embarcation. »