Fidèle à sa philosophie, Tony Yaacoub, cette saison automne-hiver, milite pour une silhouette volontairement simplifiée, épurée. Lignes fines, presque lianes, étirées jusqu’au ciel, s’enroulent, se cassent net, se livrent en pans coupés. Constructions habiles, géométries subtiles, contrastes des matières.
Velours, crêpes, lamés de soie ou paillettes chaines révèlent les fourreaux des grands soirs, inventant en jeux de transparence, des volutes et des asymétries. Le jacquard de soie bouillonne et façonne la tournure d’une jupe ou celle d’une traine. Des feuilles de rhodoïd comme découpées au scalpel, s’irisent sous la lumière.
Les bijoux prennent ici tout leur sens dans une opulence maîtrisée. Détournés, colliers de perles baroques, bracelets de diamant cristal, clips cabochons deviennent broderies. Telle une male au trésor, en « accumulations » audacieuses et précieuses, ils enflamment un bustier ou ponctuent en cascade le voile d’une hanche, d’une épaule. Les couleurs sont affaire d’émotion. Elles sont la musique des yeux. Emeraude, saphir, rubis, grenat, améthyste jouent plein feu la brillance et l’éclat.
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