Photo DR http://www.aquaportail.com/fiche-invertebre-870-patella-flexuosa.html
Une bernique ou patelle se déplace peu, adhère au rocher grâce à une ventouse et retourne exactement à l’endroit où elle était quand par hasard on la déplace.
Au départ on pense au coquillage, qu’on appelle aussi « patelle ». C’est un mollusque qui vit, sous sa coquille en forme de chapeau chinois,fixé sur les rochers. On en trouve le long de tous nos littoraux.
Parce qu’elle – la patelle ou bernique est un nom féminin – s’agrippe bien fort, on baptisait les personnes « collantes » du même nom mais c’est un peu désuet.
Désuète aussi est l’expression qui ne provient pas du coquillage mais y ressemble. Utilisée pour dire « non » ou « rien » avec une nuance de désappointement. Voici ce que dit le blog « le garde mot » :
Sans doute du normano-picard bren, bran, partie grossière du son, lui même du latin brennus, son. Ce mot, qui signifie aussi « excrément », a été utilisé pour exprimer le mépris. Il n’y a vraisemblablement aucun rapport avec bernicle, nom donné en Bretagne à la patelle, petit coquillage conique qui s’accroche à la coque des bateaux.
Mots dérivés : berniquet (dans la vieille expression hors d’usage « être au berniquet », être ruiné), emberniquer, déberniquer.
Synonymes contemporains : balpeau, des clous, des nèfles, des prunes, des queues de cerise, de la roupie de sansonnet, macache, macache bono, nada, nib, oualou, peau de balle et balai de crin, peau de zébi, que dalle, que tchi, tintin, zéro.
5 raisons pour utiliser l’expression bernique :
- Quand on veut donner un ton un peu vieillot au texte
- Quand on fait parler un personnage un peu « vieille France » (genre années 20 à 60)
- Parce qu’on aime les coquillages et l’image qu’ils évoquent
- Parce que « Bernique » se termine d’une manière qui rime commodément en littérature érotique.
- Parce que « Bernique » a une jolie sonorité et un rythme enlevé.