Il ne reste plus rien de tout ce qui a fait notre existence, tous ces objets collectés au fil du temps et qui trouvaient leur place comme une évidence.
Il reste peu de choses à récupérer, dans cet amas de pierres et cet amoncellement de bois ; ici et là, gisent les dernières traces de ce qui fut un havre de paix, une maison remplie de joie et de rires, de larmes et de cris, de claquements de porte et de musique.
Il ne reste plus qu'un immense tas de cendre qui s'affaisse petit à petit, qui ploie sous le poids de la charpente qui s'écroule. Le toit, attaqué par les flammes, a laissé place à une plaie béante, ouverte sur le ciel, à la vue des oiseaux indiscrets.
Par la bêtise, la négligence et la stupidité d'un voisin indélicat, cette maison, déjà érigée en 1820, n'aura malheureusement pas résisté à la puissance du feu qui a tout ravagé.
Reste, désormais les souvenirs, les albums-photos, récupérés in extremis et mis en lieu sûr. Mais il reste surtout le sentiment d'un immense gâchis...