Mini-spoilers ahead !
Beaucoup de mes amis m'ont vendu Bioshock Infinite comme un jeu "exceptionnel", "absolument indispensable", "tellement immersif", "magnifique"... Bref je vais arrêter là les superlatifs vous comprenez l'idée !
Alors je ne viens pas aujourd'hui vous dire que le jeu est tout pourri, je n'irais pas jusque là, je trouve juste que tout ce battage autour de la dernière ponte de Ken Levine est plutôt exagéré.
Déjà on arrêtait pas de me dire que le personnage d’Élisabeth était comme vivant, une vraie personne à part entière, qui donne tout son sel au jeu.
Ben pas tant que ça.
Franchement à part donner des objets en combat de façon scriptée, en prononçant toujours les même phrases, elle n'est pas plus "réaliste" que ça. Ses interventions et son attitudes sont très prévisibles et il y a pleins de moments ou, comme tout bon PNJ, elle reste immobile, le regard fixe, à attendre que vous déclenchiez le prochain script (en plus c'est flippant elle ne cligne même pas des yeux !). En somme elle n'est pas très différente de n'importe quel personnage accompagnant du monde vidéoludique, dans la programmation de son IA en tous cas. Encore une fois ce n'est pas une critique négative, juste qu'il n'y a pas de quoi s'extasier.
La personnalité des personnages est très convenue, on peut dès le départ définir qui va être un allié et qui va être un ennemi et les différents habitants de Columbia censés meubler le décors sont d'une tristesse et d'une rigidité affligeante.J'ai trouvé dommage que le SongBird n'ai pas une place plus importante dans le jeu alors qu'il y avait eu beaucoup de teasing autour de lui, la collector comprenait même la figurine du bestiau, mais au final on doit le voir en tout et pour tout un quart d'heure et toutes les questions à son sujet ne sont pas élucidées.
Il a quelques choix mineurs à faire durant l'aventure mais ils n'ont pas d'impact réel sur le déroulement des évènements, certains diront que c'est volontaire, que ça démontre que quoi que l'ont fasse ce qui doit se produire arrivera, après tout c'est l'un des thèmes du scénario.
L'ensemble est d'ailleurs assez prévisible : oh une grand place vide il va y avoir un combat ! Oh une porte à crocheter il y a un objet rare caché derrière ! Le jeu est une alternance perpétuelle de combat contre des vagues d'ennemis et de fouilles des différents environnements et comme le crochetage des serrures est assuré par Élisabeth il n'y a plus de petites séquences de réflexion comme lorsque l'ont piratait un système dans les premiers Bioshock.
L'avantage, mais ça c'est très personnel, c'est que je me sentais vraiment oppressée et mal à l'aise dans Rapture du fait que c'était un lieu clos et enfoui sous les eaux alors que Columbia flotte dans les air et que ses environnements sont très ouverts et vastes. La sensation vient aussi du comportement des ennemis, dans les premiers Bioshock les chrosomes étaient plus proches du zombie que de l'humain et vous rushait en permanence alors que là les ennemis sont en pleine possession de leurs facultés mentales et privilégient les attaques à distance.
Les combats sont donc plus faciles, ajouté au fait que vous avez désormais un bouclier et que comme toujours dans l'univers Bioshock vous ne pouvez pas mourir mais si malgré tout vous trouvez cela trop dur vous pourrez tout de même éviter certaines séquences de baston en fuyant tout simplement !
Il est aussi possible d'éviter le combat en ne se faisant pas repérer par les soldats mais c'est beaucoup trop aléatoire pour être efficace : des fois ils vous détectent sans raison et des fois il ne vous voient même pas alors que vous êtes sous leur nez !
Ah le lien avec Rapture ! Il faut savoir que la majorité de mes connaissances ont fait le jeu dès sa sortie et de me dire :"Tu verras il y a un lien avec les premiers Bioshock mais je vais rien te spoiler !" ou encore : "Ça fait le lien avec Rapture mais tu verras c'est énorme !"
Euh ben le lien on le voit un peu arriver à 100 kilomètres ! Je m'attendais vraiment à quelque chose de plus ténu avec plusieurs ramifications savamment disséminées durant l'histoire, j'avais échafaudé pleins de théories mais finalement c'est l'évènement le plus évident qui se produit. Bon à priori ça devrait être complexifié (ou pas) par le DLC à venir qui se passe à Rapture, oui le DLC, si toi aussi tu veux connaitre tous les tenants et les aboutissants d'une histoire tu payeras pour du contenu supplémentaire, je sais que c'est devenu monnaie courante en 2013 mais ça fait quand même suer !
Mention spéciale à la micro-scène jouable après le générique de fin (approximativement 12 secondes) qui ne fait que laisser plus de doutes au joueur.
Bref, Bioshock Infinite est loin d'être un mauvais jeu, il est clairement une aventure à vivre, mais loin de la claque vidéoludique et visuelle qu'on m'avait promise et certains points manque hélas d'approfondissement.
Encore une fois je ne serais pas totalement satisfaite, mais vous en avez l'habitude !