Amusant article dans le IHT du 1er avril (et non, ce n'était pas un poisson), présentant la course à la mairie de Londres et s'attardant plus longuement sur le challenger de Ken Livingstone, à savoir Boris Johnson. Et le quotidien n'est pas tendre pour ce dernier, au vu du vocabulaire employé :
- London's mayoral race offers plenty of bluster and blunder: La course à la mairie de Londres offre abondance de fracas et de gaffes.
- Clownish conservative threatens shrewd leftist's 8-year hold on London mayor's office: Un conservateur à visage de clown menace la main mise du pouvoir de gauche depuis huit ans sur la mairie de Londres [cet article oublie de dire que, ormis l'intermède sans mairie suite à l'intervention de Thatcher, Londres a toujours été à gauche depuis des décennies]
- Scruff-haired wag Boris Johnson to run for London mayor: L'ébouriffé Boris Johnson candidat à la maire de Londres.
Un clown gaffeur et à la chevelure rebelle a-t'il des chances de remporter la mairie de Londres, cette agglomération grande comme ving fois Paris, et 9 millions d'habitants ? Il semble que oui si l'on en croit la plupart des sondages. En tout cas c'est en lui que le parti conservateur a mis tous ses espoirs. Et peut être en effet faut-il une personne un peu extra-ordinaire, une espèce de Goofy/Dingo de la politique pour pouvoir déloger Ken le rouge de la mairie de Londres, qu'il incarne depuis même avant Margaret Thatcher (je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître... [1]). Une sorte de bouffon, ou une truffe chauviniste comme l'a récemment décrit un ministre du gouvernement de sa majesté.
Vous pensez que j'exagère ? Que nenni ! Boris Johnson s'est un jour lui même décrit (selon le IHT) avec les mots suivant : "beneath the carefully constructed veneer of a blithering buffoon, there lurks a blithering buffoon", ce qui peut se traduire par : sous l'aspect savamment construit d'un bouffon, se tapit un bouffon. Un jour en direct à la télévision, il a répondu sur son portable : "je ne peux pas te parler maintenant, je suis à la télé". Celui qui a admis avoir trompé sa femme, après avoir nié vigoureusement, accusant ses détracteurs de propager des sornettes [balderdash], il semble avoir un réel talent pour offenser les gens. Cet ancien éditeur du Spectator a ainsi écrit que la ville de Portsmouth était remplie de drogues, d'obèses et de parlementaires du Labour.
"C'est très britannique de prétendre être stupide quand on ne l'est pas", déclare ainsi au IHT un fermière du sud de l'Angleterre ("c'est très britannique aussi de tromper sa femme", ajoute-t'elle - ah bon ?). Boris Johnson s'est ainsi forgé un précepte : "mes amis, ainsi que je l'ai découvert moi même, il n'y a pas de désastres, seulement des opportunités. Et en effet des opportunités pour de nouveaux désastres".
Est-ce que ce personnage de truffe gaffeur (truffe se dit twit en anglais - avec Johnson on apprend plein de vocabulaire !
) aura raison du règne de Ken Livingstone ? Réponse jeudi soir, car ce dernier a[1] ® Charles Aznavour