Il est acteur. Un film à succès au compteur.
Il accepte de dîner chez un vieux camarade de lycée devenu prof, qui le sollicite pour une intervention autour du cinéma dans sa classe, un matin.
Il repart du dîner avec une fille même pas jolie dont il ne se souvient plus bien du prénom et qui tentera de le blesser bêtement quand il s’en ira au petit matin comme un voleur.
Le personnage principal du roman, Antoine, n’est pas terrible. Il parcourt la vie en réfléchissant, non, il parcourt la vie en assénant ses vérités sur la vie, les Noirs, les Blancs, le métissage, les femmes, les films, le succès, la célébrité. Asséner des vérités peut être rocambolesque, sauf qu’il ne se les dit qu’à lui-même, dans le silence de son esprit. Ses pensées sont intéressantes, étonnantes, directes, à contre-courant des pensées de nombreux personnages d’autres romans contemporains. Ses actions, en revanche, sont comme celles de ses camarades héros de romans branchés d’aujourd’hui, proches du rien. A Paris il ne fait rien. Aux Concordines (chez sa famille paternelle), il ne fait rien. A Saint-Pétersbourg, il ne fait rien.
Et donc ?
A lire pour les réflexions sur le racisme et le début du roman, très drôle, sur comment rester naturel quand on est un personnage public avec lequel personne n’est naturel. Une petite intrigue rondement menée ; la fin est tout à fait ironique. Mais on peut attendre le format poche aussi.
Nicolas Fargues, Beau rôle.Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu