PAR BERNARD VASSOR
Alphonse Allais
Potard potassant beaucoup
Des combles
l'exorbitance
Il comble son existence
D'à peu près
faits coup sur coup.
....
Ce qu'i vous sert un ragoût
D'absurdisme avec prestance
C'est un rêve....pour la stance
Rimée, il a peu de goût !
Philosophe à l'air bonasse
Ce Jocrisse blond filasse
Par qui Prud'homme est honni,
Met souvent sans prendre garde
Les pieds, quoiqu'on le regarde
Dans le plat de l'infini.
Cabriol
Allais Alphonse,1854 à Honfleur, 1905 à Paris.
Alphonse Allais faisant son service militaire fut réformé avec la mention :
"imbécillité précoce". Chaque fois qu'il entrait dans le mess des officiers, il lançait : "
Bonjour M'sieu dames" Un adjudant lui ayant un jour demandé de balayer la cour, trouva le conscrit plongé dans une profonde réflexions; "
Monsieur l'adjudant, dit-il, je ne demande pas mieux que de balayer cet espace, mais dans quel sens ?"
........
Chef du clan des "
Fumistes" des
Hydropathes puis des "
Hirsutes" et des "
Incohérents". Le plus aimé au Quartier Latin, en compagnie de son ami
Sapeck, c'est par sa gaieté et son esprit qu'il se rendit populaire. Étudiant en pharmacie, effectua de nombreux stages où il épouvanta ses patrons en collant des étiquettes "
potion" sur les fioles de poisons les plus violents. Il déclarait "
que les médicaments n'agissaient que par interversion".
Il fut le rédacteur en Chef du journal
Le Chat Noir après le départ d'Emile Goudeau.
Sources :
Bien sûr, il faut se reporter à la formidable biographie de
François Caradec,
Alphonse Allais,
Belfond 1994.