Poudre de Sidr
Le sidr, alias jujubier, c’est une plante, mais on l’utilise en tant que poudre. Et aussi étrange que cela puisse paraître de prime abord pour les pas trop initié(e)s aux rituels capillaires bio (une fois qu’on s’y est un peu mis, plus rien ne nous étonne), cette poudre permet de… laver les cheveux. Oui, oui et de les laver bien, une fois qu’on a pris le coup de main.
Au fil de mes découvertes quant à tout ce qui est beauté naturelle, j’ai croisé sur mon chemin le sidr. De ce que j’en avais lu, peu de choses susceptibles de me concerner au premier abord : permet d’éviter que l’indigo ou le katam ne dégorge… Ah. Je n’utilisais (et n’utilise toujours pas) ni l’un ni l’autre. Mais si j’ai commencé à en commander auprès de ma fournisseuse de henné préféré (il n’y a que là que je trouve du henné aussi fin !), HIC, c’est par une déduction un peu… hasardeuse, peut-être.
Beaucoup disait qu’au premier shampooing après un henné (que je n’effectue jamais, pour ma part, avant le troisième jour), le henné dégorgeait pas mal. Mon but était de lui permettre de rester fixé le plus longtemps possible. Si, a fortiori, le sidr ne fait pas dégorger l’indigo et le katam, alors il ne dev(r)ait pas faire dégorger le henné… C’est parti de là. Sur cette supposition. Que je maintiens, tout en sachant qu’elle n’est que supposition.
Au moins y ai-je gagné de trouver un autre moyen de me laver les cheveux et des effets plutôt agréables.
Ce n’est pas parce que le sidr est à la base une poudre que ça ne lave pas. Il est utilisé dans de nombreux pays, notamment en Inde, pour laver. Si on en croit Aroma-Zone, le sidr a aussi pour propriété de traiter les démangeaisons et les pellicules. (Tiens, j’en ai…) J’ai aussi pour ma part remarqué qu’il me permettait d’avoir de plus jolies boucles, je le trouvais un peu moins « agressif » que la base Centifolia, pourtant pas du tout agressive. (Certaines internautes relatent cependant qu’à terme, pour elles, le sidr est asséchant. Je ne l’utilise pas quotidiemment et ne peux donc pas me prononcer sur ce sujet.)
Je trouve aussi mes cheveux, non seulement propres (c’est le but premier d’un shampooing, fût-il préparé à base d’une poudre), mais encore plus soyeux.
Encore faut-il s’avoir le… préparer. Et l’utiliser.
Pour la préparation, c’est relativement simple. Pour ma part, vu ma longueur, j’utilise toujours une cuiller à soupe, et c’est encore bien trop pour ma longueur aux épaules. J’ajoute à cela de l’eau chaude et je tâche d’en verser de manière à obtenir une sorte de pâte pas trop liquide. Le sidr présente alors un aspect un peu visqueux à la préparation, et ne se mêle pas à l’eau de manière hétérogène. Ce n’est pas grave et on peut l’utiliser comme ça. Je rajoute pour ma part quelques gouttes d’huile(s) essentielle(s) (souvent de la Bay Saint-Thomas, la dernière fois avec aussi du Cajeput, mais ça m’est arrivé d’utiliser du Nard Jatamansi, de la Sauge sclarée ou encore du Tea tree, tout simplement, toujours dans le but de soigner mes tendances pelliculaires, assainir mon cuir chevelu, l’éviter de trop regraisser et favoriser la pousse si possible). Peut-être que l’on peut y rajouter d’autres actifs, mais bon… je préfère ne pas le faire pour juste garder les bienfaits du sidr.
Sous la douche, c’est un peu plus difficile à utiliser qu’un shampooing, mais guère plus. À l’aide de la même cuiller à soupe, je tâche de mettre un sidr un peu partout sur mon crâne et, comme un shampooing, je masse doucement mon cuir chevelu. Plus, je verse un peu d’eau sur l’ensemble (en général, je me sers uniquement de mes mains, mais certaines utilisent une bouteille de shampooing vide, comme vu sur le site de HIC) et je re-masse de nouveau, pour « émulsionner ». Aussi surprenant que cela paraisse, on retrouve un peu la sensation d’un shampooing classique. Je répète souvent cette opération deux-trois fois avant de laisser reposer (le temps de me savonner le reste du corps) et, enfin, de rincer.
Je dois avouer qu’autant j’aime la consistance baveuse du sidr (et pas déplaisante à mon goût, au contraire), autant je n’aime pas tellement l’appliquer, et encore moins le rincer — simplement parce qu’il reste toujours un peu de poudre à la fin. Ce n’est pas que c’est grave, c’est juste que, personnellement, je n’aime pas les résidus. Ces mêmes résidus qui, pourtant, s’en iront spontanément une fois que vos cheveux seront secs et personne ne pourra remarquer quoi que ce soit.
Autre aspect un peu pénible du sidr : je le soupçonne comme le henné d’aider à l’obstruction des tuyauteries… (C’est ce qui me fait volontairement limiter son utilisation.)
Ne vous attendez pas à avoir les cheveux tout à fait dans le même état que si vous aviez utilisé un shampooing normal. La texture juste après le rinçage peut surprendre un peu, comme s’il restait une fine pellicule… Et pourtant, ce n’est pas que vous avez raté votre shampooing au sidr. Pas du tout.
Attendez toujous le séchage complet et… observez !
J’ai un temps utilisé du shikakaï, mais des deux, j’ai toujours préféré le sidr, pour sa consistance et ses résultats.
Le shikakaï me paraît encore plus contraignant à appliquer (on n’a pas cette texture baveuse que j’affectionne tant) et, s’il lave, je n’observe pas autant d’avantages par ailleurs…
(J’en avais pourtant lu un témoignage qui m’avait donné une grande envie d’essayer… Mais il faut croire que le shikakaï et moi, on s’entend moins bien… À tel point que je ne sais pas trop ce que j’ai fait de mes restes de poudre…)
(Accessoirement, le shikakaï est une poudre pulvérulente et je… déteste ça. À tous les coups, ça va me faire éternuer…)
Pour se le procurer, je garde HIC comme référence, mais j’ai découvert récemment qu’AZ en proposait aussi, moins cher. Je ne sais le quel est le plus intéressant quant à la qualité de la poudre et du résultat.
(Pour les hennés, par exemple, si les prix d’AZ défient toute concurrence, je n’ai pas entendu du bien de la qualité de ces derniers. Et pour avoir essayé ceux de Centifolia, pourtant réputés, je retourne encore vers ceux, BAQ, de HIC. Pour les poudres ayurvédiques et compagnie, je n’ai pas de repères…)
Voilà, voilà…
Bon courage pour le reste de la semaine à tous et toutes !