Chapitre VII
La petite ville côtière est fort agitée à notre arrivée. Des dizaines de pick up se bousculent sur la chaussée, une atmosphère très déconcertante, après les centaines de kilomètres parcourus en cambrousse (lire mes épisodes précédents).
Des dizaines de 4×4 dans la ville…
L’arrêt à l’hôtel Sorafa nous relaxe un peu, si on oublie un temps les problèmes de pirogues. Mananjary compte environ 30.000 habitants, et se situe sur la côte Est de Madagascar, entre la rivière Mananjary et l’Océan indien. Le poisson reste évidemment la principale ressource du coin. C’est aussi un des points de départs importants pour remonter le canal de Pangalanes.
Eglise de Mananjary
Le centre-ville des cités malgaches est traditionnellement construit autour du marché principal jouxtant un grand parking de taxi-brousse. Les fruits, légumes et poissons frais (pas toujours…) sont exposés généralement sur de longues tables en pierre, parfois en béton. Mananjary n’échappe pas à la règle. Les rues principales (lire: bitumées) sont toutes alignées, en parallèle à la côte océane, il n’est donc pas trop compliqué de s’y repérer. On découvre au passage une belle église à la porte close. Puis, au détour d’une rue, un bar sympathique qui nous avait été recommandé plus tôt: celui d’un belge venu s’installer 12 mois auparavant. Fier de son hôtel-bar, il nous expliquait qu’il aurait bientôt le Wi-Fi disponible également. Il a monté son affaire en collaboration avec Mr Vidal.
Un belge dans le coin…
Ravi de nous rencontrer, l’hôte (dont le prénom m’échappe) nous raconte Mada, et nous lui donnons quelques dernières infos de la Belgique aussi. Le tout autour de plusieurs bonnes bières du coin, la THB en général. Une petite heure passée avec lui, et nous cernons mieux la réalité locale; les difficultés administratives, les arnaques, les vols… C’est lui qui nous annonce la venue exceptionnelle, le vendredi 20/04/2012 du Président de la République, Andry Rajoelina. Ce dernier est en place depuis mars 2009, gouvernant un difficile régime de transition, qui devait normalement se solder par des élections législatives. Prévues la première fois pour 2010, celles-ci n’ont toujours pas eu lieu à l’heure actuelle (2013).
Notre pirogue partait trop tôt le lendemain pour célébrer cette Joyeuse Entrée… ce qui ne nous a pas empêché d’entendre les 4×4 démarrer en trombes et klaxonner toute la nuit, les chiens errants étaient nerveux et aboyaient d’autant plus fort. L’orage rendait même l’air irrespirable. Une nuit difficile. #feteouquoi
Les pieds dans l’eau
l’Océan indien…
Avant de se coucher, j’ai donc fait la connaissance de l’Océan indien. On est loin des températures ultra chaudes et un début de tempête semblait s’amorcer. Le vent faisait courber les palmiers et l’eau était très agitée. On ne se baigne pas dans cette partie de l’Océan, infestée de requins. Une consigne qu’on nous a soufflé à demi-mot, mais qui se confirmait lorsqu’on découvrait les barrières cadenassées séparant l’hôtel de la plage. Allons-y quand même! …mais au final, seuls mes pieds s’y sont mouillés
… et moi…
De retour dans la chambre, j’écrase sans le vouloir ce qui semblait être un œuf microscopique sur le chambranle de la porte; en est sorti un minuscule gecko apeuré, qu’on a tenté de nourrir pendant quelques minutes. Notre compagnon de chambre insolite clôturait pour nous cette curieuse journée!
petite surprise dans la chambre
le compagnon insolite pour la nuit
Nombre de vues: 4- En route pour Mananjary
- A la découverte de Mada
- Dites Tana
- L’expérience taxi-brousse
- Un bol d’air frais (et de riz, svp)