Pendant longtemps mon sport préféré a été la chaise longue, une invention qui prouve pour moi que l'homme n'est pas foncièrement mauvais, un homme allongé est aussi un homme qui préfère ne rien faire plutôt que d'aller chercher querelle à son voisin… si c'est pas une preuve ça !Pendant longtemps donc je passais mon temps à me faire avaler par ces chaises où mes moindres velléités se perdaient sans la queue d'un espoir de les voir réapparaitre un jour. Pendant mes journées de chaise longue le monde pouvait s'écrouler, il serait bien temps d'aller le relever le lendemain… ou le surlendemain…ou…Et puis j'ai perdu peu à peu cette habitude, le lézard a hiberné. Mais même s'il dormait le lézard n'était jamais bien loin. Mais en cet été campagnard et chaleureux petit à petit il s'est réveillé, il a frétillé de la queue, a écarté les papattes et de nouveau sous son influence, je suis redevenu de plus en plus sensible aux cris de la chaise… Et petit à petit j'ai retrouvé son chemin et le plaisir de m'y lover, d'y dégouliner comme un caramel mou, de m'y perdre avec pour seule volonté de servir de ronronnoir à chat et d'échangeur autoroutier à fourmis.
Mais pourquoi, bon et si j'installais le four à côté de ma chaise longue… est-ce que je vous raconte ça…