Le montant des aides de la PAC et leurs bénéficiaires désormais en ligne

Par Baudouindementen @BuvetteAlpages

Adressé aux éradicateurs de loups et d’ours (à propos de subventions)

par Fabrice Nicolino
C’est explosif. Si. Il ne faut surtout pas dire un mot des primes et subventions agricoles. Si on le fait, on est un salaud d’urbain. Pardonnez, mais pour ma part, j’ai toujours défendu, et continuerai de le faire, le soutien financier aux paysans étranglés par les règles du marché mondial. Seulement, quand on accepte des subventions qui parfois dépassent le chiffre d’affaires réel d’une exploitation, cela a des conséquences. La société  - et dans la société le point de vue écologiste - peut alors réclamer que ses avis soient pris en compte.
Autrement dit, les éleveurs qui beuglent contre l’Ours et le Loup, réclamant à hauts cris leur éradication, oublient opportunément de reconnaître que, sans les aides publiques, ils seraient morts. Pas seulement les brebis boulottées par le monstre, mais le troupeau entier. Eux compris. Encore une fois, pas de démagogie : oui aux aides, mais oui aussi aux contreparties. Ces dernières impliquent à mes yeux une discussion libre sur la présence du sauvage dans un pays où des millions d’hectares ne sont (presque) plus pénétrés par les activités humaines.
Je vous mets ci-dessous un article paru sur le site de l’excellent Journal de l’Environnement (ici). Ce quotidien en ligne est payant, mais en ce qui me concerne, je trouve le prix justifié par la qualité des informations, qui peuvent être partagées. Je ne devrais pas piquer ainsi un article qui n’est pas en libre accès, je sais. J’espère être pardonné, car c’est aussi une publicité pour l’abonnement, sans la moindre hypocrisie.
L’article évoque quelques cas, et je crois juste d’en rester là, même si ce site permet d’en savoir bien plus, du moins sur les GAEC, ces groupements locaux de paysans. Je ne vous donne pas le mode d’emploi (La Buvette vous le donneci-desspus), et je précise, pour ceux qui iraient voir dans le détail, que les chiffres bruts, parfois impressionnants, doivent être pondérés de bien des manières. Sur le fond, il demeure que beaucoup de paysans sont fortement subventionnés. Certains, même si ce mot les choque violemment, sont devenus, volens nolens, des fonctionnaires non déclarés de la République. Ce n’est pas en niant d’aussi claires évidences qu’on trouve des solutions.
Voici l’article du Journal de l’Environnement du 30 avril 2013, par Marine Jobert...

Le montant des aides de la PAC (et leurs bénéficiaires) désormais en ligne

54.925.194,58 euros. Le groupe volailler Doux restait, en 2011, le leader incontesté de la subvention agricole européenne la plus élevée de France. C’est ce que l’on peut (re)découvrir sur le site mis en ligne hier par le ministère de l’agriculture, qui publie la liste d’une partie des bénéficiaires français des fonds agricoles européens, pour la période comprise entre octobre 2010 et octobre 2012. «Ce service a pour unique finalité l’information du public», précise le ministère, qui a dû se mettre conformité avec la législation européenne imposant la transparence sur ces données. Une transparence souhaitée par 62 % des citoyens européens, qui considéraient en 2011 que les noms des bénéficiaires et les montants qu’ils reçoivent devraient relever du domaine public et être accessibles à tous, selon un sondage Eurobaromètre. La liste des bénéficiaires du fonds européen pour la pêche «l’outil de gestion européen pour développer la pêche et l’aquaculture tout en préservant la ressource et la biodiversité marine»  est également disponible.
Le voile n’est toutefois levé que partiellement, puisque les sommes versées aux personnes physiques, c’est-à-dire, pour l’essentiel, les exploitants agricoles à titre individuel- n’apparaissent pas. La moitié des bénéficiaires ne sont donc pas répertoriés. «Les données publiées ne concernent que les structures sociétaires agricoles (GAEC, SCEA, EARL, organisations de producteurs…), les entreprises agroalimentaires, les interprofessions, les établissements publics et les collectivités, ainsi que les organisations caritatives et les associations», précise le ministère.

Toutes ces informations sont directement issues des données individuelles de paiement (DIP), transmises par les organismes payeurs à la Commission européenne, dans le cadre de la déclaration annuelle des comptes.

Aux côtés d’exploitations situées dans les Antilles françaises, on trouve les Restos du cœur (20 millions), le secours populaire français (21 millions) ou la fédération des banques alimentaires (29 millions) dans la liste des 136 bénéficiaires d’une aide supérieure à 1 million d’euros.  Le montant total des aides directes versées aux agriculteurs français ont été récemment stabilisées à 47 milliards d’euros sur 7 ans. Pour le développement rural, elles se montant à 8,8 milliards d’euros.

Mode d’emploi de l'outil TELEPAC

Pour tout savoir sur les montants des subventions européennes touchées par un ou des groupements agricoles de tel ou tel lieu de France...

Accès direct au service de consultation :

Paiements du 16 octobre 2010 au 15 octobre 2011
Paiements du 16 octobre 2011 au 15 octobre 2012
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Quelques communes exemples :

09310 (Les Cabannes, Sinsat, Aston..) 
09800 (Sentein, St Lary...)
65120 (Barèges, Gèdre, Betpouey)
64400 (Laruns, Eaux-Bonnes...)
65400 (Argeles-Gazost,...) -
64260 (Bielle, izestz, Arudy...)
64800 (Bruges, Coarraze...)
04340 (Méolens, Revel, St Vincent les Forts)
05300 (Ventavon)
05150 (Ribeyret)
26410 (Boulc, Glandage)