10 août / Jean qui pleure et Jean qui rit

Par Blackout @blackoutedition
10 août Jean qui pleure et Jean qui rit Elle dormait sous les ponts. Fille d'alcooliques et de chômeurs, elle ne supportait guère les disputes et les cris incessants. Un jour qu'elle était plus saoule qu'à l'ordinaire, la mère sortit un rouleau à pâtisserie et lui, visiblement pour se défendre, un couteau de cuisine. Il lui creva un œil juste avant de se faire fracasser le crâne. C'en était trop, elle les laissa se vider sur le carreau de la cuisine et s'enfuit. Elle n'avait que treize ans, Cousette — ses parents avaient de l'humour — elle ne pouvait travailler alors pour manger elle releva ses jupons sous les ponts. Tandis qu'elle comptait les araignées, elle rêvait qu'un jour, un prince charmant... Il est à la portée de n'importe quel imbécile de tirer des larmes de crocodile à une foule qui ne demande que ça. Tandis que faire rire ! C'est l'histoire de Toto... C'est l'histoire d'un Belge, une fois... Savez-vous ce qu'est une fausse blonde ? Une espionne... A part les désopilantes blagues de fin de banquet (désopilantes... ça c'est drôle, tiens...) on arrive à faire rire avec les idées des autres : un mec marche sur le trottoir, des gamins, planqués, sifflent, le mec tourne la tête et se mange le lampadaire (Tati). ...Et surtout, surtout, rien de plus chiant qu'un mec qui disserte sérieusement de l'humour...

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