par PRCF (son site) sur Agoravox
La gauche établie entre pédalo, godille et godillots
Comme chacun sait, les députés PS votent n’importe quoi, en vrais godillots du pouvoir : le traité d’euro-gouvernance budgétaire, qui prive le parlement de sa souveraineté sur la loi de finances, l’ANI qui permet au MEDEF, avec la complicité de la CFDT, d’imposer la mobilité forcée en faisant du chantage à l’emploi, la loi Fioraso, qui institue l’anglais comme langue universitaire en violation de la Constitution, les énormes déductions de « charges » qui ont aidé les 500 premières fortunes « françaises » à croître de 25% en 2013, l’aide aux djihadistes syriens, ces « libérateurs »… Tout y passe sans le moindre état d’âme de la « gauche » socialiste !
Aux godillots des uns s’ajoute la godille des autres : comme vient de l’affirmer M. Chassaigne (Paris, AFP, 24 juillet 2013), dont Mélenchon assurait récemment qu’il rêvait d’intégrer le gouvernement : « on soutient les actions gouvernementales et plusieurs lois qui ont été présentées au Parlement, mais quand on estime que le chemin pris n’est pas le bon, en particulier sur le plan économique, (…) on le dit tout simplement ». Le chef de file des députés FDG reconnaît que la position de sa formation « peut être difficilement lisible ».
Ainsi le groupe parlementaire FDG a-t-il soutenu la « refondation de l’école publique » par laquelle V. Peillon désarticule l’Education « nationale » au profit des chefs d’établissement, des régions et… des chambres patronales, qui vont peser lourd dans le choix des formations. C’est ce que M. Chassaigne traduit pas cette mâle déclaration : « on donne un visage de la politique qui est peu nouveau, qui peut être difficile à comprendre mais qui regarde avant tout l’intérêt général et l’intérêt de notre pays ». Pauvre pays !
Il est vrai que P. Laurent vient d’être reçu à l’Elysée, que les municipales approchent et que le PS accroît sa pression sur ceux de ses « alliés » qui craignent surtout de perdre leurs mandats…
Un ami, membre du PCF, commente, désabusé : « c’est la politique du chien crevé au fil de l’eau »…