et le pouvoir d’aimer en liberté
mais tu m’as garotté
sur un lit de ferraille
avant que j’aie eu le temps de pousser un cri
tes tortures tu me les as dispensées
quotidiennement
avec une implacable rigueur
sois remercié ignoble rapace
qui étalais ta grâce dans les électrochocs
sois béni toi qui me réveillais
du fond du coma insulinique
pour m’envoyer sangloter dans une chambre
anonyme
aujourd’hui j’espère férocement que tu existes
afin qu’un jour je puisse te cracher à la gueule
librement
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