Le cours de l’uranium atteint son niveau le plus bas en 7 ans

Publié le 09 août 2013 par Lenergiedavancer @Fil_energie

Depuis la catastrophe de Fukushima, en mars 2011, le prix du combustible des centrales nucléaires n’a cessé de s’effondrer sur les marchés financiers. Une tendance qui fragilise la rentabilité de certains projets, à l’heure où le cours de l’uranium est au plus bas (34,50$ la livre).

Avec un prix de 34,50$ la livre, le cours de l’uranium atteignait son prix le plus bas en 7 ans. Une baisse de 20% depuis le début de l’année 2013 et de 30% sur un an, alors que le cours était déjà faible. Si ce recul s’explique, entre autres, par l’arrêt des réacteurs japonais à la suite de l’accident de Fukushima, les analystes tablent sur un second souffle plus rapide de la part de l’industrie nucléaire. Ils jugent toutefois que les bases restent solides et devraient entraîner une revalorisation des prix.

La World Nuclear Association se dit en effet optimiste. 68 nouveaux réacteurs sont en construction à l’heure actuelle, et l’exploitation des réacteurs nippons devraient reprendre sous peu. Aussi, la fin du programme russe HEU (l’uranium provenant du démantèlement des armes nucléaires de l’époque soviétique) devrait entraîner, d’ici un an, le retrait de plusieurs milliers de tonnes d’uranium du marché, sur lequel la demande tourne autour de 65.000 tonnes à l’année.

De son côté, Areva, deuxième producteur mondial d’uranium, pronostique une hausse conséquente de la demande en uranium de l’ordre de 10.0000 tonnes à l’horizon 2030.

Le cours de l’uranium n’a pas un impact important sur la compétitivité du prix final du mégawattheure mais n’encourage cependant pas la prise de risques de la part des investisseurs, avares en retours sur investissement dans ce secteur nécessitant de forts capitaux.