Trop de festivals à Montréal ?

Publié le 08 août 2013 par Shadlaw @rachadlaw

Les festivals se multiplient à Montréal mais ne se valent pas

Montréal est reconnue internationalement pour la qualité de ses festivals, qui connaissent depuis deux décennies un essor sans précédent. La croissance du nombre de ces manifestations culturelles repose d'abord sur l'esprit très convivial des Montréalais, sur l'excellence des entreprises culturelles et sur la diversité culturelle de la ville. Oui, c’est possible de faire le tour du monde des cultures sans sortir de Montréal.   Savez-vous le nombre de festivals qui se déroulent à chaque année à Montréal? 110 festivals environ selon le site touristique officiel du gouvernement du Québec. www.bonjourquebec.com et 525 répertoriés par Festivals et événements du Québec (FEQ) à travers le Québec.   Est qu’il y’a trop de Festivals à Montréal?
On peut répondre par oui ou par non dépendamment de la perspective d’analyse choisie.   Cependant, une chose est certaine, il y’en a trop pour l’argent disponible pour leur financement.   l y a les « vrais », les plus connus dont les retombées économiques sont réelles et démontrées : Festival de Jazz de Montréal, Francofolies, Juste pour rire, "les respectables" comme le Festival des films du Monde de Montréal, le Festival Nuits d’Afrique, Coup de cœur francophone, les Rendez-vous du Cinéma québécois et "les marginales" dont le seul intérêt est de faire découvrir les richesses multiculturelles de Montréal : La Flamme Hellénique, le Festival du film brésilien, Festival orientalys, Festival Accès Asie, Festival écossais de Montréal, etc. Un objectif louable en soi. Mais ca ne vend pas beaucoup de nuités dans les hôtels.   Penser fusion et regroupement   Dans un contexte de rareté de ressources financières, certains festivals auraient intérêt à fusionner pour offrir une meilleure qualité d’activités au public. Par exemple, on dénombre 13 festivals touchant le monde du cinéma sous différentes facettes alors qu’on se contenterait bien de 6 ou 7 pour couvrir tous les domaines.
Au lieu de ça, je rencontre encore des promoteurs qui cherchent du financement pour créer leur propre festival. Je les bombarde toujours des mêmes questions : un nouveau à Montréal? Pourquoi ne pas travailler pour améliorer ceux qui existent déjà? Où est-ce que vous allez trouver de l’argent alors que les autres se bagarrent déjà pour les mêmes financements publics et les mêmes commanditaires? Les festivals se partagent environ 12,5M$ au niveau provincial, sans compter les financements fédéraux. La majeure partie de cette cagnotte est monopolisée par les événements majeurs que j’appelle gentiment les 5 fantastiques : Festival de Jazz de Montréal, Juste pour rire, les FrancoFolies, Carnaval du Québec, Festival d’été du Québec. Et quand ces promoteurs me posent quand même la question qui tue « A-t-on une chance de trouver du financement? » Je leur réponds comme le père de Rachid Badouri à Juste pour rire « Baby No, Baby Yes » Je ne dis pas que c’est impossible de créer de nouveaux festivals à Montréal mais les chances de réussite sont minces par exemple. Cela prendra beaucoup de travail et de créativité. A moins de créer un Festival d’animaux qui chantent, l’ensemble du secteur des arts et de la culture sont quand même largement couverts par les évènements existants. Montréal n’est pas la capitale canadienne de la culture pour rien.