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H7N9: Première transmission interhumaine, entre un père et sa fille – BMJ

Publié le 08 août 2013 par Santelog @santelog

C’est le premier cas documenté de transmission interhumaine du nouveau virus de la grippe aviaire en Chine, H7N9. Cependant, alors que les médias se veulent alarmants, les auteurs concluent eux-mêmes à une transmissibilité limitée. Il n’empêche que ce premier cas, probable, confirme le potentiel pandémique de ce virus et rappelle la nécessité d’une vigilance extrême.

H7N9: Première transmission interhumaine, entre un père et sa fille – BMJ
Au 20 juillet, date du dernier bilan de l’OMS, 134 cas d’infection à H7N9 avaient été confirmés en laboratoire dont 43 décès. 4 cas étaient hospitalisés et 87 autorisés à quitter l’hôpital. L’Organisation mondiale de la  Santé informait alors de l’absence de preuve d’une transmission interhumaine soutenue. Si l’étude publiée dans la revue Science*, en mai dernier concluait à la nécessité d’un contact étroit- par le toucher ou par l’échange de fluides corporels- pour la transmission du virus, des experts chinois de l’Académie chinoise des sciences agricoles concluaient, le même mois, dans le Chinese Science Bulletin à la capacité du virus aviaire de se lier au récepteur humain.

Une transmission de père en fille : La plupart des cas ont été identifiés sur ou à proximité des marchés de volailles vivantes ou wet markets et aucune preuve n’avait encore confirmé, comme l’indiquait l’OMS, une transmission soutenue d’humain à humain. Cette étude fait état d’un «  foyer  » familial de 2 patients (père et fille) infectés par le virus H7N9 en Chine de l’Est en mars dernier. Le père, âgé de 60 ans, allait régulièrement au marché de volailles vivantes et est tombé malade 5 à 6 jours après sa dernière exposition. Admis à l’hôpital le 11 mars, il est décédé d’une défaillance généralisée, 3 semaines plus tard. Sa fille âgée de 32 ans, n’avait jamais été exposée aux volailles vivantes mais est restée au chevet de son père à l’hôpital avant son admission aux soins intensifs. Elle a elle-même développé

Les symptômes 6 jours après son dernier contact avec son père, a été admise à son tour à l’hôpital et est décédée d’une défaillance généralisée quelques semaines plus tard.

2 souches génétiquement presque identiques ont été isolées à partir de chacun de ces patients, leur analyse suggère une transmission de père en fille.

Mais pas de preuve de transmission soutenue : Si les chercheurs reconnaissent des limites à leur étude, l’hypothèse la plus probable reste cette transmission familiale interhumaine- en ligne avec l’étude publiée dans science*. Ils précisent qu’il ne s’agit pas de transmission soutenue, mais par contact étroit et que la transmission reste limitée et non durable puisqu’à ce jour aucun autre cas n’a été identifié à partir de ces 2 cas…

Il s’agirait donc bien du premier rapport de transmissibilité interhumaine du nouveau virus aviaire, et même sans capacité de transmission soutenue, de la première preuve de son potentiel pandémique.

H7N9 aurait «   fait un pas de plus vers l’adaptation à l’hôte humain  » ? Rien n’est moins sûr, cependant plusieurs caractéristiques du virus sont aujourd’hui jugées comme très préoccupantes et impliquent une «  extrême vigilance  ».

Source: BMJ2013;347:f4752 6 August 2013 Probable person to person transmission of novel avian influenza A (H7N9) virus in Eastern China, 2013: epidemiological investigation

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