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Max | Arrêt / Stop

Publié le 07 août 2013 par Aragon
article_0407-CUL-HOLYh1.jpgOn croit qu'il est midi, mais le jour s'achève.
Rien ne veut plus rien dire, fini le rêve.
Manset / Revivre

C'est grâce à la page Facebook de Chris, mon amie comédienne du Collectif du Bocal d'Aire-sur-Adour (pub pour eux en passant car ils sont formidables) que je découvre l'existence de cette nana. C'est un papier de l'AFP qui rapporte le fait.

Bronnie Ware s'est occupée de personnes en fin de vie pendant des lustres, infirmière elle exerce en Australie. Je n'ai pas trop fait d'investigations sur elle. Y'a son blogue, y'a un bouquin qu'elle a écrit qu'est sorti cet été. J'ai pas envie de broder à l'infini sur la môme Bronnie, son livre est sujet à réflexions multiples.

La fin de vie c'est un sacré sujet, un sujet presque sacré pour certains ! Pas tabou mais peu s'en faut, rarement abordé, dur, ça fout les jetons, les religieux s'en mêlent ipso facto s'il vient au devant de la scène, le corps médical les corps constitués ou non, le conseil de l'Ordre, les politiques, les pontes les pontifes les énarques, tout le monde a son mot à dire, on est rarement prêt intellectuellement à faire la démarche investigatrice intelligente dans ce sens... Sujet à prendre avec des pincettes et le quidam qu'a les chocottes qui se dit après moi le déluge, j'ai le temps de penser à ça un jour, ou, c'est pas le moment de me péter les neurones avec ça j'ai d'abord un barbecue à faire, une partie de pédalo, de jambes en l'air ou de Sudoku à faire, le dernier Guy des Cars à lire, etc.

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Mais cette femme, Bronnie Ware, met simplement l'accent sur cinq "regrets" notés auprès de ceux qui vont passer de l'autre côté du miroir, et ces cinq trucs m'ont interpellés un max car je les ressens instinctivement et viscéralement comme maximalement majeurs,ce sont :

1. le regret de n'avoir pas eu une vie fidèle à des attentes personnelles et celui conjoint d'avoir mené une vie qui faisait plus plaisir aux autres qu'à soi.

2. Le regret d'avoir travaillé trop dur, d'avoir trop sacrifié au travail.

3. Le regret de n'avoir pas su exprimer des sentiments.

4. Le regret de n'être pas resté en contact avec des amis.

5. Le regret de ne s'être pas autorisé à être plus heureux.

En lisant ce papier, j'ai beaucoup pensé - instantanément - au chef-d'oeuvre de Léos Carax "Holy Motors", sacrée matière à réflexion ! Il passe de la vie à la mort et de la mort à la vie, je pense à la chanson de GM "Revivre" que Léos colle dans son film car oui on voudrait revivre, pour recoller les morceaux faire mieux mais c'est pas possible, quand c'est trop tard c'est trop tard, c'est pendant qu'on vit qu'il faut vivre, avec sa cervelle, avec son coeur, avec son âme, avec ses tripes, avec son sexe, après : que nibe wallou nada, c'est cuit, c'est râpé, trop tard, circulez, y'a plus rien à voir boulevard des allongés... Y'a urgence avant le "Cut" final avant le stop, avant l'arrêt comme on dit mieux au Québec !


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